O nuit d'azur, de joie et d'harmonie,
O nuit d'amour,
Nous saluons la douceur infinie
De ton retour !
A Bethléem de nouveau se dévoile
Un coin du ciel,
Et vers Jésus vient nous guider l'étoile.
Noël! Noël!
Une Vierge en silence prie
Devant un enfant nouveau-né;
Fleur très pure, elle a nom Marie,
L'enfant, c'est le Verbe incarné;
A deux genoux, un homme adore
Dans un calme ravissement.
L'étable a des clartés d'aurore
Qui descendent du firmament.
Sur la paille l'enfant repose,
Les yeux clos par un doux sommeil;
Son visage a l'air d'une rose
Qui vient de sourire au soleil;
De pureté son front rayonne
Comme le lys en sa blancheur;
Roi naissant, Il n'a pour couronne
Que l'innocence et la candeur.
Comme un murmure d'asphodèles
Que la brise agite en passant,
On entend des froissements d'ailes
Dans le silence grandissant.
C'est qu'en foule accourent les anges
Dans le mystère de ce lieu,
Pour entourer de leurs louanges
Le miracle d'un Enfant-Dieu.
Rejeton poussé de l'arbre antique,
Adonaï, conducteur d'Israël,
Fleur de Jessé dont le parfum mystique
Embaumera notre terre et le ciel !
A vos genoux l'humanité sauvée
Vient déposer son amour et sa foi,
Son espérance à jamais retrouvée.
Noël ! Noël ! Soyez béni, doux Roi !
(Marie Sylvia, Vers le beau,
s.l., s.n., 1924, p. 65-66)
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