27 avril 2021

L’heure vivante

Georges Boulanger, L’heure vivante, s.n., Québec, 1926, 113 pages. (préface de Louis-Joseph Doucet)

Le recueil compte cinq parties : Pensées religieuses, Foyer, Choses volages, Badinages et Poème de la vie et de la mort. Dans la préface, Doucet écrit : « C’est un livre de poésie qu’il ne faut pas juger comme le ferait la Statue porteuse de la balance toujours en équilibre en face de l’humanité. »

Poésie dans la tradition du XIXe siècle : sonnets, ballades, rondeaux, rimes.

Dans « Pensées religieuses », on lit des poèmes sur Noël, les rois mages, les cimetières. La partie intitulée « Foyer » est assez éclectique : ça va d’un poème sur la maison, en passant par quelques œuvres patriotiques jusqu’à un texte assez philosophique sur le sable, « miroir de l’existence ». « Choses volages » regroupent des petits poèmes sentimentaux, amusants. Les « Badinages » ont plusieurs objets, la plupart, comme il se doit, très légers : « Pour se maintenir gros et gras, / Faut toujours un fromage en vue ». Enfin « Poème de la vie et de la mort » compte 24 strophes. Le poète s’est amusé à augmenter le nombre de syllabes d’une strophe à l’autre. La première est monosyllabique, la douzième est écrite en alexandrin, puis le vers décroit et se termine par une strophe monosyllabique. Le sujet est à l’avenant : on commence par un enfant qui évolue vers l’âge adulte et on finit avec un mourant.

LE CHOCOLAT

Ah oui! ta boîte elle est jolie,
Ton chocolat il est bien bon;
C’est bien meilleur que du bonbon,
Mais voilà, c’est de la folie !

Moi, je te suis toujours polie,
Mais mon père, il est furibond :
Ah oui! ta boîte elle est jolie !
Ton chocolat il est bien bon !

Il va falloir que l’on s’oublie,
Que notre amour soit moribond
Si tu ne veux faire un faux-bond,
Car devant mon père tout plie !
Ah oui! ta boîte elle est jolie.

6 mai 1924

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