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29 décembre 2006

Le Chien d’or

William Kirby, Le Chien d’or, Québec, Garneau, 1926, 2 tomes, 369 p., 367 p. (Édition originale : The Golden dog, 1877) Préface de Benjamin Sulte. Pamphile Le May a traduit, en 1884, l’édition de 1877 que Kirby a augmentée et modifiée par la suite.

Tome 1
Québec, 1748. L’histoire débute tout de suite après la conquête de Louisbourg (1745) alors que le marquis de La Galissonnière (1693-1756) est gouverneur (mai 1747-décembre 1749) de la Nouvelle-France et Bigot (1703-1778) en est l’intendant (1748-1760).

La pression anglaise est de plus en plus forte et les Canadiens commencent à désespérer de la mère patrie qui tarde à envoyer des renforts. Le gouverneur a donc pris la décision de renforcer les fortifications de Québec. Les seigneurs environnants ont envoyé leurs censitaires pour accomplir le travail.

Deux clans divisent la ville : près du gouverneur se tiennent le chevalier de la Corne, les familles Le Gardeur, les Philibert, tous gens honnêtes; autour de l’intendant Bigot et du château de Beaumanoir, on trouve les Cadet, Varin, etc., tous débauchés et corrompus.

Commençons par les sentiments. Deux jeunes héroïnes, plus belle l’une que l’autre, deux anciennes consoeurs chez les Ursulines, mènent le bal : la gentille Amélie de Repentigny est amoureuse de Pierre Philibert, un ami d’enfance devenu colonel; la sulfureuse Angélique des Méloises, elle, est amoureuse de Le Gardeur de Repentigny, le frère d’Amélie, mais est prête à sacrifier ses sentiments, espérant séduire Bigot lui-même, car elle rêve de Versailles et même d’éclipser la Pompadour auprès de Louis XV. Une troisième femme, qu’on voit peu, attise l’imagination de tous les habitants : il s’agit de la belle Caroline de Saint-Castin, petite-fille d'un chef abénaquis, que Bigot aurait rencontrée puis abandonnée à Louisbourg, mais qui serait venue le rejoindre et vivrait en recluse dans le château Beaumanoir, à Charlesbourg.

Sur le plan commercial, « La Grande compagnie » ou « La Friponne », compagnie chapeautée par Bigot et ses comparses, qui tente d’obtenir le monopole du commerce en Nouvelle-France, s’oppose au « Chien d’or », grand magasin tenu par le bourgeois Nicolas Philibert, admiré de la population à cause de son honnêteté, mais ennemi juré de Bigot. Sur son magasin, Philibert a fait écrire : Je suis un chien qui ronge l'o, / En le rongeant je prend mon repos. / Un tems viendra qui n'est pas venu, / Que je morderay qui m'aura mordu (page 178).

Le dernier conflit relève de la politique. Il oppose Bigot qui se soucie peu de la Nouvelle-France et qui s’accommode tout à fait de la situation périlleuse dans laquelle elle est plongée, puisqu’elle lui permet de s’enrichir. Devant lui se dressent le bon gouverneur La Galissonnière et ses alliés, qui ont à cœur la survivance de la Nouvelle-France. (Voir le tome 2 pour la suite.)

Sur la légende du chien d'or, visitez ce site.



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