Blanche Lamontagne, Dans la brousse, Montréal, Le Devoir, 1935, 215 pages.
En
1935, l’heure de gloire de Blanche Lamontagne était chose du passé. La poétesse
de 46 ans continuait de publier ses poèmes, toujours un peu les mêmes. Ce
recueil au drôle de titre sera son dernier.
Il
compte quatre « chapitres ». Le premier est de loin le plus
intéressant. On y trouve un succédané de l’œuvre de l’autrice. Je vais donc
m’attarder sur celui-ci et ne signaler que brièvement les trois autres.
Dans la brousse
commence par un hymne à la nature et au paysage de la campagne : « Que
j’ai de joie à vous revoir, ô paysage ». Au plaisir de la campagne, elle
oppose la triste vie en ville : « Ah! Comme je vous plains, ô tacherons des
villes ». Le motif du chant, omniprésent dans son œuvre, resurgit ici et
là : « Chantez, ô gais oiseaux cachés dessous les branches /… / Chantons
le bois d’érable et la gerbe de blé. » Un autre motif cher à l’autrice,
c’est celui de la maison : « L’humble toit qui brille au fond de la
vallée / …/ évoque à mes yeux la jeunesse envolée ». Comme toujours, la vie
paysanne est magnifiée : « Au champ, quand tout est mûr, le bonheur
nous inonde ». Le pays, pour la poétesse, a souvent pour nom
« village » : « Qui dira la langueur sereine du
village ». Hommage est rendu aux aïeux : « Il me semble qu’il
est resté / Quelque chose de leur présence / Qui respire l’éternité. »
Sans oublier le Créateur : « Au fond, ce n’est que Vous, c’est Vous
seul que je chante ».
Voici
un aperçu des trois derniers « chapitres ». L’hiver, ses beautés, le
temps des Fêtes ont inspiré Quand mon pays est sous la neige. L’humble
vie relate l’histoire d’amour entre François et Louise. Enfin, dans Au
Canada, mon pays, mes amours, la poétesse redit encore une fois son amour
du pays, un amour qui convie peu les figures historiques mais qui souligne le
lien viscéral qu’elle entretient avec la nature canadienne.
En
guise d’adieu, voici son dernier poème.
Blanche Lamontagne sur Laurentiana :
Récits et Légendes
Un cœur fidèle
Visions gaspésiennes
Légendes gaspésiennes
Quand un vers débute par les onomatopées ô et ah, je décroche. Au XVIe siècle, ça passe, mais au XXe...
RépondreEffacerVous êtes sévère! On en trouve au 20e siècle chez Paul Éluard, Saint-Denys Garneau, Anne Hébert, Alain Grandbois…
RépondreEffacerOn peut les placer ailleurs, mais pas au début, là où tout le monde l'attend. C'est de la poésie, pas un acte notarié.
EffacerIl se peut que je me trompe, mais j’ai l’impression que ces interjections sont disparues dans les années 1960. Ça reste à vérifier, bien sûr.
RépondreEffacerEffectivement, ce sont plutôt des interjections que des onomatopées. Si c'était "Boum" ou Crac" ça serait déjà mieux...
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