4 juillet 2025

La flamme ardente

Jean Charbonneau, La flamme ardente, Montréal, Librairie Beauchemin, s. d. [1928], 240 pages.

Jean Charbonneau a écrit six recueils de poésie. J’en ai blogué trois ainsi que son étude sur l’École littéraire de Montréal.

Ce recueil contient quatre parties, les deuxième et troisième étant subdivisées, ce qui nous donne : L’âme errante des choses, L’immortel amour, L’amour dans la nature, Les haines, L’âme du monde et Le triomphe de la pensée.

Après avoir relu mes anciens textes et survolé La flamme ardente, j’en conclus que ce que j’ai écrit sur Les prédestinés s’applique aussi à ce recueil. « Tous les recueils de Jean Charbonneau sont longs. […] Il s’ensuit que le recueil va en tous sens : un peu de philosophie, un peu d’histoire, un peu de terroir, un peu de nature et, souvent, un peu de tout ça en même temps. »

Le poème qui suit témoigne d’une triste réalité, hélas!


 

LE SANG DES PIERRES

Dressez-vous, grandes tours, créneaux majestueux
Dont le reflet se baigne en une eau cristalline !
Élevez votre orgueil insolent jusqu’aux cieux,
Et prolongez votre ombre en la verte colline.

Élevez-vous, palais, œuvres des ans lointains
Où s’étale l’effort superbe du Génie !
Paraissez, monuments, au seuil de nos destins,
Fils de la haine et fils de la sainte Harmonie !

Quand nous vous contemplons, sur vos socles puissants,
L’histoire tout entière ouvre pour nous ses pages,
Et nous voyons se dérouler les faits sanglants
Qui s'entassent au cours millénaire des âges.

Vous portez de grands noms que le Temps garde encor,
Des noms que l’on redit en fermant nos paupières ;
Car pour perpétuer la mémoire des Morts,
Le passé d’une race est dans le sang des pierres !


Jean Charbonneau sur Laurentiana

La flamme ardente
Les blessures

L’école littéraire de Montréal

L’ombre dans le miroir 

Les prédestinés

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