Jean-Claude Dussault, Proses. Suites lyriques, Montréal, Éd. d’Orphée, 1955, 118 pages.
Le recueil contient six parties intitulées Proses I à Proses VI. Chacune d’elles reçoit un sous- titre plus significatif : Tant que merveilles!, Les heures profanes de St-Germain l’Auxerrois, Les lyres de jalousie, La mort d’Hélène, Naufrage, Les dits simples du Noël. Le livre a été écrit alors que l’auteur était en France.
Ce blogue est un carnet de lectures. Cette semaine l’expression prend tout son sens. Je vais parler davantage du lecteur que du livre. Désolé de la lecture superficielle qui va suivre, ce livre mérite sans doute mieux, mais il faudra quelqu’un d’autre que moi pour lui rendre son mérite. Il est sur ma table de lecture depuis deu semaines, je le prends, le feuillette, le lis, le relis, cherche de bons passages, mais je n’accroche pas. J’ai hâte de le déposer dans ma bibliothèque.
Déjà les doubles titres laissent deviner une hésitation : on dirait une poésie qui ne s’assume pas. Ce qu’on lit, ce n’est pas de la prose et ce n’est pas lyrique. Désolé pour le titre. La langue n’est ni belle, ni harmonieuse, ni musicale, ni coulante, les phrases respirent mal, souvent les mots s’accordent mal entre eux. Il y a une recherche verbale, plutôt d’ordre rythmique et syntaxique, donc un style, une manière, mais le résultat n’est pas convaincant. Les incorrections syntaxiques (voulues) ont de quoi faire dresser les cheveux sur la tête. Du moins les miens. Tantôt précieuse, tantôt formaliste, cette poésie va un peu dans tous les sens. On y parle de problèmes personnels, de quêtes, d’amour, de déception, de souffrance.
Je vous laisse en partage le poème de la page 115.
LE DIT DE L'AVENT
N’intervenir des couronnes que leur suspension à figurer l’attente.
(fictivité dans l’implorance de blancheur).
Les portes - - - telles des sceaux à l’aveu d’impatience - - -
s’hésitent à redire les mots et gestes.
Qu’à reprendre plutôt l’austérité les pas s'anticipent . . .
et reformer le cadre où s’inscrive le Jour.
Avant que ne se rompe l’antienne des cryptes
et, sous l’impression qui déjà prévoit l’orgue,
s’apprête un symbole de revivre.
L’Homme s’assied à l’espoir
qu’aucun maintenant ne pourrait ravir
tant est en marche le mystère.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire