23 mai 2022

Les cahiers fraternalistes

Gilbert Langevin et all., Les cahiers fraternalistes, Montréal, Atys, 1964, pages. (Couverture : poégraphie de Jean-Louis Frund) (Coll. Silex no 5)

Gilbert Langevin prenait plaisir à choisir des surnoms, souvent déroutants, soi-disant parce qu’il y avait plusieurs personnalités en lui. J’aime croire que c’était juste un pied de nez à l’institution littéraire. Gyl Bergevin, Zéro Legel, Carmen Avril, Régis Auger, Alexandre Jarrault, Daniel Darame, Carl Steinberg, c’est Gilbert Langevin.

Dans le présent recueil, on trouve des textes de Gilbert Langevin (des reprises de Symptômes), de Zéro Legel (de l’Académie Radisson), de Carmen Avril (sur la quatrième de couverture, on nous annonce deux parutions à venir) et de Régis Auger (du parti Rhinocéros). Aussi bien dire que Langevin a écrit le recueil presqu’en entier. L’accompagnent François Hertel (« Introduction à la vie polyglotte »), Jean Gauguet (des reprises de quatre poèmes de La saignée du pain) et Liliane Morgan avec quatre courts poèmes (autre pseudo de Langevin?). Dans une lettre, François Hertel, après avoir avoué ne pas avoir lu ses recueils, accepte de représenter Langevin et Atys en France, même s’il « est impossible de vendre en France des livres de poèmes » à moins d’être mort.

Les cahiers fraternalistes sont donc constitués d’une suite de textes assez décousue : des poèmes surtout, mais des essais, des lettres et plusieurs références bibliographiques sur des poètes de l’époque, en bas de page. Que font-ils là? On n’en a aucune idée.

L’intérêt de ce recueil, bien entendu, c’est tout ce hors-texte, les noms et les annonces farfelus (« à paraître en 1984 (sic) : « Solitude, fraternalisme et poésie », essai de Carmen Avril et Gilbert Langevin aux éditions du saule).

Et le fraternalisme? « Il n’y aura jamais de manifeste du fraternalisme ». Pour en savoir plus (ou pas plus), lisez cet extrait.



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