2 octobre 2020

Trois poèmes - Gladu

Paul Gladu, Trois poèmes, Montréal, Éditions du Manitou, 1952, n.p. [12 p.] (Dessin de la couverture de Roger Comtois).

Le recueil compte trois poèmes.

Chant d'amour

Le poème est un plaidoyer amoureux. Le poète promet à sa bien-aimée de l’aimer, corps et âme. « Non seulement tes lèvres, mais je veux ta chanson… » Cet amour sera si grand qu’il rayonnera sur elle, faisant ressortir sa beauté aux yeux de tous. « Mon chant va continuer, et beauté connue de tous, ton vrai visage paraitra. »

Manolète

Manolete est un célèbre toréador espagnol (1917-1947) décédé dans l’arène. Gladu entre dans l’esprit du toréador, le suit dans ses derniers moments. Chacun de ses gestes est mesuré, le fruit d’un long travail, le « parfait mariage entre esprit et corps ». Pourtant rien n`y parait, le « réel est secret ». Comme il se sent loin de son public qui réagit aux moindres de ses gestes! « Mon âme n’est point dans ce salut, mon âme s’amuse loin de vous… Anna seule connait mon âme… ». Le poème se termine par le chant de sa bien-aimée : « Quelle fleur espérer de ce corps frémissant / Quand ce tombeau de sable aura bu tout son sang ». Les passages narratifs alternent avec les passages poétiques.

Première neige

Le poème, contrairement au premier, est rimé. L’auteur s’adresse à une femme, qui semble toujours lui échapper, et l’enjoint à sortir de sa torpeur, à se lancer dans la vie. « Quittez ce lit, navire à jamais échoué : / L’âme y défait un nœud sans cesse renoué. // Il faut d’un talon brusque abandonner les ombres / Et sous l’astre léger suivre des pas sans nombre! »

Sur Paul Gladu :

« PAUL GLADU Paul Gladu est né à Montréal. Il fut, pendant une vingtaine d'années, critique d'art attitré de divers journaux et revues de Montréal. Auteur de Henri Julien (Éditions Lidec), René Gagnon (Galerie des Peintres Canadiens) et Stanley Lewis (Éditions Jack Mintzberg). Juge dans divers concours artistiques, à travers le Québec, il demeure très actif dans le milieu des arts au Québec et, plus spécialement, à Montréal. » (Paradis, A. (1975). Un art qui naît de la poésie. Vie des arts, 20 (80), 14–1

Aucun commentaire:

Publier un commentaire