Paul Gladu, Trois poèmes, Montréal, Éditions du Manitou, 1952, n.p. [12 p.] (Dessin de la couverture de Roger Comtois).
Le recueil compte trois poèmes.
Chant d'amour
Le poème est un plaidoyer
amoureux. Le poète promet à sa bien-aimée de l’aimer, corps et âme. « Non
seulement tes lèvres, mais je veux ta chanson… » Cet amour sera si grand qu’il
rayonnera sur elle, faisant ressortir sa beauté aux yeux de tous. « Mon
chant va continuer, et beauté connue de tous, ton vrai visage paraitra. »
Manolète
Manolete est un célèbre toréador espagnol
(1917-1947) décédé dans l’arène. Gladu entre dans l’esprit du toréador, le suit
dans ses derniers moments. Chacun de ses gestes est mesuré, le fruit d’un long
travail, le « parfait mariage entre esprit et corps ». Pourtant rien
n`y parait, le « réel est secret ». Comme il se sent loin de son
public qui réagit aux moindres de ses gestes! « Mon âme n’est point dans
ce salut, mon âme s’amuse loin de vous… Anna seule connait mon âme… ». Le
poème se termine par le chant de sa bien-aimée : « Quelle fleur
espérer de ce corps frémissant / Quand ce tombeau de sable aura bu tout son
sang ». Les passages narratifs alternent avec les passages poétiques.
Première neige
Le poème, contrairement au
premier, est rimé. L’auteur s’adresse à une femme, qui semble toujours lui
échapper, et l’enjoint à sortir de sa torpeur, à se lancer dans la vie. « Quittez
ce lit, navire à jamais échoué : / L’âme y défait un nœud sans cesse
renoué. // Il faut d’un talon brusque abandonner les ombres / Et sous l’astre
léger suivre des pas sans nombre! »
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