Comédie en un acte. La scène se
passe au bureau de Grosjean.
Grosjean est le gérant de la Banque
du Nord, à Saint-Jérôme. Sa fille, Hermine, fréquente un
« poète-musicien » : Roland Lajeunesse. Grosjean n’a que faire
de ce gendre qui a toujours la tête dans les nuages : il voudrait que sa
fille jette son dévolu sur Paphnuce Pesant, un jeune qui a les deux pieds bien
sur terre. Mais Hermine aime Lajeunesse. Pour Grosjean qui déteste la
littérature, il n’est pas question que sa fille épouse un artiste qui ne saura
pas la faire vivre. Pour essayer de rendre son gendre plus convenable, il lui
offre de l’aider à acquérir une manufacture de savon très prospère, ce que
Lajeunesse refuse. Grosjean, irrité de ce refus, complote avec Pesant : il
veut lui céder la manufacture de savon et sa fille.
Entre-temps arrive un producteur
de Montréal à la recherche de scénarios. Il a entre les mains le p’tit livre de
Lajeunesse et il offre 50 000$ pour les droits d’auteur. Renversé, Grosjean
trouve tout d’un coup bien des qualités à Lajeunesse et il l’implore même d’épouser
sa fille. Tout se termine pour le mieux, comme on le devine.
Bien entendu, tout est très
convenu : les personnages sont stéréotypés comme il se doit, l’intrigue est
grosse et sans surprise et la fin, trop belle pour être vraie. La pièce est en
quelque sorte une défense de la littérature contre le pragmatisme et le matérialisme
ambiants.
Lettre trouvée dans le livre |
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