Jean-Charles Harvey, Sébatien Pierre, Lévis, Les éditions du quotidien, 1935, 223 p. (illustrations : 22 gravures sur linoléum de Maurice Gaudreau)
Le recueil contient quatre nouvelles, dont celle éponyme qui fait 120 pages. Il y a aussi « Les sauvages », « Fernande et Noémi » et « La mort de l’Élan ».
SÉBATIEN PIERRE
Sébastien Pierre fréquente un collège classique. Depuis son plus jeune âge, il aspire au martyr (comme le père Brébeuf). Au collège, tout le monde voit en lui un futur saint. Mais il abuse et se rend malade. On décide de l’envoyer en voyage aux Antilles. Lui qui n'a jamais connu la vraie vie est déboussolée. Sur le paquebot, il rencontre une Américaine, de 8 ans son ainée, qui décide de faire son éducation. Le paquebot fait naufrage et elle le sauve de la noyade. Tout le monde les croit morts. Ils ne donnent pas signe de vie et s’installent à New York, sous un nom d’emprunt. Son Américaine, qui a des liens interlopes, ne tarde pas à l’entraîner dans cette voie. Il finit même par devenir le chef d’un gang qui vole et assassine, jusqu’au jour où il se fait piéger. Il est poursuivi par la police qui le soupçonne de s’être réfugié au Canada, ce qu’il a fait. Incognito il se présente à sa famille qui ne le reconnaît pas. Nostalgique, il se réfugie dans une église. Il est abattu par son propre frère, policier à la recherche du gangster américain en fuite.
Sébastien Pierre fréquente un collège classique. Depuis son plus jeune âge, il aspire au martyr (comme le père Brébeuf). Au collège, tout le monde voit en lui un futur saint. Mais il abuse et se rend malade. On décide de l’envoyer en voyage aux Antilles. Lui qui n'a jamais connu la vraie vie est déboussolée. Sur le paquebot, il rencontre une Américaine, de 8 ans son ainée, qui décide de faire son éducation. Le paquebot fait naufrage et elle le sauve de la noyade. Tout le monde les croit morts. Ils ne donnent pas signe de vie et s’installent à New York, sous un nom d’emprunt. Son Américaine, qui a des liens interlopes, ne tarde pas à l’entraîner dans cette voie. Il finit même par devenir le chef d’un gang qui vole et assassine, jusqu’au jour où il se fait piéger. Il est poursuivi par la police qui le soupçonne de s’être réfugié au Canada, ce qu’il a fait. Incognito il se présente à sa famille qui ne le reconnaît pas. Nostalgique, il se réfugie dans une église. Il est abattu par son propre frère, policier à la recherche du gangster américain en fuite.
LES SAUVAGES
Hirondelle est une belle jeune métis qui a décidé d’aller travailler comme ménagère chez les Blancs. Sur la traversée, elle rencontre un Autochtone, Plumeau blanc, qui s’éprend d’elle, l’épouse au bout de deux jours et l’emmène avec lui dans un camp de chasse au nord de Montréal. Il y travaille comme surveillant. Ils vivent un bonheur tranquille. Un jour arrive un groupe de chasseurs blancs : Hirondelle, plus ou moins amoureuse de Plumeau blanc, finit par partir avec un fils de riches, lui qui est séduit par sa beauté et son intelligence de la forêt. Il l’emmène en ville, mais l’abandonne assez rapidement. Elle finit par rentrer chez elle. Plumeau blanc, parti à la chasse, a été pris dans une tempête et en est revenu presque mort. Elle le trouve donc, à son retour, agonisant. Ils se réconcilient avant qu'il meure.
Hirondelle est une belle jeune métis qui a décidé d’aller travailler comme ménagère chez les Blancs. Sur la traversée, elle rencontre un Autochtone, Plumeau blanc, qui s’éprend d’elle, l’épouse au bout de deux jours et l’emmène avec lui dans un camp de chasse au nord de Montréal. Il y travaille comme surveillant. Ils vivent un bonheur tranquille. Un jour arrive un groupe de chasseurs blancs : Hirondelle, plus ou moins amoureuse de Plumeau blanc, finit par partir avec un fils de riches, lui qui est séduit par sa beauté et son intelligence de la forêt. Il l’emmène en ville, mais l’abandonne assez rapidement. Elle finit par rentrer chez elle. Plumeau blanc, parti à la chasse, a été pris dans une tempête et en est revenu presque mort. Elle le trouve donc, à son retour, agonisant. Ils se réconcilient avant qu'il meure.
FERNANDE ET NOÉMI
Paul Lalande essaie de convaincre son ami le docteur Louis Maltais que la réalité dépasse parfois la fiction. Celui-ci en doute et il lui raconte l’histoire suivante. Jeune médecin, il a connu puis perdue de vue une fille délicieuse qui avait les plus grands rêves. Il la retrouve quelques années plus tard. Elle est atteinte de la tuberculose et vit avec l’ivrogne qui lui a fait la vie dure. Avant de mourir, elle confie au docteur le récit de sa vie ; en fait, c'est plutôt le récit rêvé de sa vie. Elle a imaginé qu’elle vivait avec un jeune artiste qui lui vouait une adoration éternelle. Bref, pour contrer son réel sordide, elle a vécu de son rêve.
Paul Lalande essaie de convaincre son ami le docteur Louis Maltais que la réalité dépasse parfois la fiction. Celui-ci en doute et il lui raconte l’histoire suivante. Jeune médecin, il a connu puis perdue de vue une fille délicieuse qui avait les plus grands rêves. Il la retrouve quelques années plus tard. Elle est atteinte de la tuberculose et vit avec l’ivrogne qui lui a fait la vie dure. Avant de mourir, elle confie au docteur le récit de sa vie ; en fait, c'est plutôt le récit rêvé de sa vie. Elle a imaginé qu’elle vivait avec un jeune artiste qui lui vouait une adoration éternelle. Bref, pour contrer son réel sordide, elle a vécu de son rêve.
LA MORT DE L'ÉLAN
« Ce vieil orignal était le patriarche de sa tribu. Intelligent, brave et rusé, il évitait depuis douze ans le feu meurtrier des hommes et, chaque automne, il sortait victorieux des combats que lui livraient d'autres mâles pour les conquêtes de l'amour. Il fallait le voir, dans les sentiers de la forêt, alors que son pas pesant faisait trembler la colline voisine. La seule vue de son large sabot inspirait à ses rivaux une crainte respectueuse. Il longeait les bords des lacs, et quand les moustiques le harcelaient il s'enfonçait dans l'eau jusqu'au poitrail. Son panache à treize branches faisait, sur la surface ridée, une ombre large comme celle des arbres.Il n'avait peur de rien. Il passait à côté des ours noirs, la tête haute, avec un air de défi, et les fauves n'osaient s'approcher de lui, par peur de son pied, meurtrier comme une massue de pierre. Toutes les bêtes l'admiraient pour sa noble attitude, son grand âge, sa sagesse et sa vénérable barbe. » Mais cet hiver-là, des loups affamés descendirent du Nord…
« Ce vieil orignal était le patriarche de sa tribu. Intelligent, brave et rusé, il évitait depuis douze ans le feu meurtrier des hommes et, chaque automne, il sortait victorieux des combats que lui livraient d'autres mâles pour les conquêtes de l'amour. Il fallait le voir, dans les sentiers de la forêt, alors que son pas pesant faisait trembler la colline voisine. La seule vue de son large sabot inspirait à ses rivaux une crainte respectueuse. Il longeait les bords des lacs, et quand les moustiques le harcelaient il s'enfonçait dans l'eau jusqu'au poitrail. Son panache à treize branches faisait, sur la surface ridée, une ombre large comme celle des arbres.Il n'avait peur de rien. Il passait à côté des ours noirs, la tête haute, avec un air de défi, et les fauves n'osaient s'approcher de lui, par peur de son pied, meurtrier comme une massue de pierre. Toutes les bêtes l'admiraient pour sa noble attitude, son grand âge, sa sagesse et sa vénérable barbe. » Mais cet hiver-là, des loups affamés descendirent du Nord…
Ce sont quatre histoires plutôt naïves, plutôt invraisemblables, souvent mélodramatiques. On est très loin des Demi-civilisés, pourtant publié juste un an plus tôt. On retrouve des romances populaires avec quelques audaces dans la description des comportements sexuels. L’auteur décrit bien les personnages.Extraits« Gaspard avait les traits de sa tribu: le nez arqué, magnifique, les yeux perçants, les cheveux bas sur le front, les pommettes saillantes, des joues barrant énergiquement la mâchoire, une physionomie sereine et douce.Ses longs cheveux divisés en deux tresses et ramenés devant les épaules, ses sourcils épais, ses cils drus et son gilet de peau de cerf, accentuaient, chez lui, le type du sauvage. » (Les sauvages)« C’était un homme dans la cinquantaine, au visage glabre, au crâne chauve, aux traits délicats, avec un de ces nez longs et pinces qui donnent tant d'expression à une physionomie et qu'on prendrait volontiers pour le soc matériel d'un esprit éminemment apte à pénétrer les pensées des autres. » (Fernande et Noémi)
Jean-Charles Harvey sur Laurentiana :
Les Demi-Civilisés
L’Homme qui va
Marcel Faure
Jean-Charles Harvey sur Laurentiana :
Les Demi-Civilisés
L’Homme qui va
Marcel Faure
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