4 février 2022

Silex 2

Louis Caron, Pierre Chatillon et Olivier Marchand, Silex 2, Montréal, Atys, 1960, n. p. (24 p.]

Parmi les publications d’Atys, cinq s’inscrivent dans la collection « Silex » : Nouveautés poétiquesSilex 2Cendres de sang (1961), Le froid se meurt (1961) et Les cahiers fraternalistes (1964). Pourquoi ces recueils et non pas les autres? Ça reste un mystère. Trois sont des collaborations, deux ont un auteur unique. 

« Silex 2 » est parfois renommé « Silex 60 » dans des promotions d’Atys. Le titre est emprunté à un poème d’Olivier Marchand publié dans Crier que je vis. Plus que le titre, le poème lui-même figure au début du recueil (M. Marchand m’a confié qu’il l’ignorait), ce qui ressemble à une épigraphe. Dans son poème « Silex », Marchand nous dit qu’il n’y a pas de raison de nous taire, qu’il faut « parler tout haut », idée qui devait plaire à Langevin.

Le recueil contient 10 poèmes et des publicités. Les cinq poèmes de Pierre Chatillon oscillent entre l’intime et le social. « À bord / du grand vaisseau pourri de mes bottines, / j’ai mouillé l’ancre en la misère de la ville. »; « Et j’ai passé / dans le parfum profond et noir de tes cheveux / une puissante, épaisse nuit / Tous au fond de la mer. »

Les cinq poèmes de Caron sont à la fois fantaisistes et quelque peu misérabilistes : « la colline était la vache / qui mâche son foin / et les roches bleues / geignent sous les pas »; « si près de nous la mort / et la misère dans nos barbes / qu’on n’a pas de raisons / de ne pas essayer un peu / d’être un peu heureux… »

Les cinq dernières pages du recueil sont des « petites annonces ». On rappelle l’existence de « Nouveautés poétiques » tout en mentionnant que le recueil est épuisé, on annonce la parution prochaine du Journal d’un inquisiteur de Gilles Leclerc (« L’ironie au service de l’hérésie ») et on fait une publicité pour « Rythmes et couleurs » une revue parisienne dirigée par François Hertel (« représentant d’Atys à Paris »). 




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