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12 juin 2020

Les psaumes du jardin clos

Simone Routier, Les psaumes du jardin clos, Montréal, Éditions du Lévrier, 1947, 43 p.

Le recueil est dédicacé « au très révérend Père Marcel-Marie Desmarais o.p. en témoignage de profonde gratitude ».

Les psaumes du jardin clos se composent de 150 strophes réparties dans cinq suites. Le premier vers de chacune des strophes est tiré des Psaumes de David. Comme dans tous les recueils de Routier, il y a plusieurs épigraphes. Par exemple, un extrait du Livre d’Osée coiffe la première suite : « Je les menais avec des cordeaux d’humanité, avec des liens d’amour ! J’ai été pour eux comme celui qui aurait soulevé le joug de dessus leurs mâchoires. » 

Les poèmes sont constitués de tercets et de quatrains.  Ils respectent la rime et la métrique traditionnelle, contrairement à ce qu’on lisait dans Le long voyage. Les psaumes du jardin clos est un recueil uniquement d’inspiration religieuse.

On trouve... des passages où l’autrice exprime son repentir : « Ce que je souhaitais Tu me l’as accordé / Amours, banquets, plaisirs, parures, glorioles, / Tu m’as appris, Seigneur, à tout abandonner / À laisser aux mondains leurs mortelles idoles / Pour fouler dans tes pas ton champ de paraboles. » ...des passages où elle raconte sa métamorphose : « Mon cœur est affermi, la tourmente est passée. » …des passages où elle remercie Dieu :  «  Tu es bon, Seigneur, et clément » …des passages où elle décrit son l’état de grâce : « Car je suis arrosée avec une huile fraiche / Qui parfume tous mes cheveux. / Et lorsque de deux doigts j’en relève une mèche, / Ma main garde l’odeur des cieux. » …des passages, où elle s’abandonne dans les mains de Dieu :  « Je tiens levés mes yeux, vers la montagne / Où Lui m’a précédée, où Lui, Jésus, m’attend. »

Voici la dernière strophe du recueil : « Que tout ce qui respire loue ici-bas Yahveh / D’amour éperdue et l’âme incandescente, / Que la chrétienté ne cesse de L’adorer, / Que chacun d’entre nous dans l’abandon consente / À se laisser, par Lui, sans plus bouger, aimer ! »

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