Marie-Anne Perreault (madame
Elphège Croff), La petite maîtresse
d’école, Montréal, Édouard Garand, 1928, 46 pages. (Coll. Le roman canadien no 56)
Marthe Dubreuil est engagée pour faire l’école dans un rang de Boisjoli. Cela constitue un événement pour le petit hameau de recevoir une nouvelle maîtresse d’école. Quelques familles se disputent son attention : les Audet, les Latulippe... C’est à qui la recevra en premier chez soi.
La « nouvelle maîtresse » est vite adoptée par les enfants et les « jeunesses » du rang, la plupart filles et fils de cultivateurs. Il y a surtout Raymond Latulippe, un beau gars un peu sauvage qu’aucune fille n’a su dompter jusqu’ici, qui a un béguin pour elle. Et il lui plait bien, mais les choses se gâtent pendant les fêtes de fin d’année. Le fils des Audet, un futur docteur, a invité la jeune maîtresse d’école, invitation qu’elle n’a pas pu refuser. Raymond la boude et il pense même partir et abandonner ses vieux parents et la terre qui lui est destinée. Grâce à une intervention de la vieille tante Charmine, les tourtereaux finissent par joindre à nouveau leurs ailes…
Le récit sentimental occupe l’essentiel du roman. En toile de fond se joue le drame du roman de la terre : qui va assurer la relève ? Certains passages (la tire de la Sainte-Catherine, la corvée des fèves, un mariage à l’ancienne) ancrent davantage le roman dans l’idéologie du terroir. C’est léger, mais non sans charme.
On y trouve quelques jolies expressions :
- Tu peux la remercier, notre maîtresse sans cela tu aurais « fumé »... répondit un des jeunes.
- La brunante était répandue sur le petit bois et le « serein » tombait...
- Des tartes à la Fayette
- En attendant la bonne tire qui fait déjà des « cheveux »
- Dansons au moins les confitures, demandent les jeunes.
- Le vendeur de plomb ou « tourner l’écuelle » amuse toujours les joueurs. Pendant plusieurs heures, nos jeunes se divertirent à ces jeux, de temps en temps on passait la tire ou une ronde de vin du pays.
Je ne sais pas, même avec le contexte, ce que sont : une tarte à la Fayette, danser les confitures et les jeux « le vendeur de plomb » et « tourner l’écuelle ». Vous le savez?
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