Gilbert
Langevin prenait plaisir à choisir des surnoms, souvent déroutants, soi-disant
parce qu’il y avait plusieurs personnalités en lui. J’aime croire que c’était juste
un pied de nez à l’institution littéraire. Gyl Bergevin, Zéro Legel, Carmen
Avril, Régis Auger, Alexandre Jarrault, Daniel Darame, Carl Steinberg, c’est
Gilbert Langevin.
Dans
le présent recueil, on trouve des textes de Gilbert Langevin (des reprises de Symptômes),
de Zéro Legel (de l’Académie Radisson), de Carmen Avril (sur la quatrième de
couverture, on nous annonce deux parutions à venir) et de Régis Auger (du parti
Rhinocéros). Aussi bien dire que Langevin a écrit le recueil presqu’en entier.
L’accompagnent François Hertel (« Introduction à la vie polyglotte »),
Jean Gauguet (des reprises de quatre poèmes de La saignée du pain) et
Liliane Morgan avec quatre courts poèmes (autre pseudo de Langevin?). Dans une
lettre, François Hertel, après avoir avoué ne pas avoir lu ses recueils,
accepte de représenter Langevin et Atys en France, même s’il « est
impossible de vendre en France des livres de poèmes » à moins d’être mort.
Les
cahiers fraternalistes sont donc constitués d’une suite de textes
assez décousue : des poèmes surtout, mais des essais, des lettres et
plusieurs références bibliographiques sur des poètes de l’époque, en bas de
page. Que font-ils là? On n’en a aucune idée.
L’intérêt
de ce recueil, bien entendu, c’est tout ce hors-texte, les noms et les annonces
farfelus (« à paraître en 1984 (sic) : « Solitude, fraternalisme
et poésie », essai de Carmen Avril et Gilbert Langevin aux éditions du
saule).
Et le
fraternalisme? « Il n’y aura jamais de manifeste du fraternalisme ». Pour
en savoir plus (ou pas plus), lisez cet extrait.
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