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13 novembre 2020

Heures perdues

Adolphe Poisson, Heures perdues, Québec, Imprimerie générale A. Côté, 1895, 256 pages. (1ère édition : 1894)

 

Étonnant de constater que ce recueil connaît une deuxième édition seulement un an après la première ! En plus on apprend que 1000 exemplaires ont été écoulés. Poisson avoue dans la préface que ce n’est pas tant la qualité de sa poésie qu’un soudain « goût pour les choses de l’esprit » qui explique son succès.

 

Le recueuil contient 39 poèmes, plutôt longs. On vogue d’un sujet à l’autre, le recueil n’ayant aucune structure. 

 

L’inspiration en est variée.  Poisson célèbre des personnages publics  : Louis-Napoléon Bonaparte, Léon XIII, Jacques Cartier, Longfellow. Quelques poèmes appartiennent au courant patriotique. D’autres évoquent des expériences plus personnelles, comme le décès de son père, de sa sœur Juliette et de son petit frère. Enfin, on a droit à des réflexions sur le temps qui fuit, sur la vie après la vie, sur l’inspiration, etc. 

 

Poisson est davantage un rimailleur qu’un poète. Certains poèmes, qui réfèrent à des événements de son époque, sont très datés et peu significatifs pour un lecteur contemporain. Bandeaux et culs-de-lampe agrémentent le recueil.



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