Cécile Chabot, Légende mystique, Montréal,
La société des écrivains canadiens, 1942, 43 pages. (Illustrations de
l’auteure)
On
est à Ville-Marie le 17 avril 1642. Le père Vimont et des fidèles ont monté un
autel rustique sur la pointe de l’île et s’empressent de célébrer la première messe
sur l’île de Montréal. « La forêt de Ville-Marie / tressaille de la tête
au talons / et, tandis que sur elle un grand signe de croix, / pour la première
fois, / s’achève et se repose, / sans comprendre ni comment ni pourquoi / se
font / toutes ces choses, / la forêt de l’île solitaire, / la vierge païenne/
recueille la prière ».
Chabot,
en suivant les différentes étapes de l’office,
raconte comment cette messe va transfigurer l’île. Arbres, animaux,
insectes, fleuve… « L’écho / rapporte des mots nouveaux, / des mots jamais
entendus, / des mots si beaux / qu’il ne peut plus / s’arrêter de les redire
aux quartes vents : « Credo, Credo, / le Père tout-puissant. » /
Et la forêt / longtemps après / répète encore / les mots sonores/ et clairs, /
les mots de cristal / les mots les plus lumineux / qu’une aurore
boréale ».
On
est en 1942. Voilà une façon quelque peu originale de poétiser un rite
catholique et un pan de notre histoire religieuse : la fondation de Montréal
par un groupe d’illuminés. Cette histoire — la première messe à Ville-Marie —
on nous la racontait dans nos anciens livres scolaires. Ce que j’apprécie,
c’est que Chabot fait davantage appel aux réalités terrestres qu’au panthéon
qui niche dans le ciel. Presque du mysticisme païen, en quelque sorte.
Le
livre est richement illustré, ce qui lui confère une certaine valeur.
Cécile Chabot sur Laurentiana
Cécile Chabot
Vitrail (1939)
Légende mystique (1942)
Paysannerie : conte des rois (1944)
Imagerie : contes de Noël (1944)
En pleine terre de Germaine Guèvremont.
Cécile Chabot
Vitrail (1939)
Légende mystique (1942)
Paysannerie : conte des rois (1944)
Imagerie : contes de Noël (1944)
En pleine terre de Germaine Guèvremont.
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