C’est la fête des
Rois. On est toujours à Sainte-Pétronille et Joseph est toujours aussi grognon.
Il a assez durement morigéné le bedeau
parce que celui-ci n’a pas trouvé de chameaux et de rois mages pour animer la crèche. Peut-on concevoir une telle fête sans
chameaux? Ce serait bien la première fois que l’enfant-Jésus serait privé d’un spectacle qui lui fait tant plaisir. Mais le sacristain, que même le curé
considère comme un peu bizarre, n’a pas dit son dernier mot. En pleine messe
des Rois, alors qu’on ne l’attendait plus, il entre dans l’église avec un cheval — qui vaut bien un chameau —, et trois
paysans de l’île, pour remplacer Gaspard, Melchior et Balthazar. En fait, l’un des paysans a cédé sa place à sa femme et à ses deux enfants. Et plutôt que
l’or, l’encens et la myrrhe, ils ont apporté des produits de la ferme, des
confections artisanales, des petits animaux domestiqués et même un esturgeon
tiré du fleuve. Et tout ce beau monde — et même le cheval — au moment du
Sanctus , de s’agenouiller devant l’Enfant-Jésus.
Ce que j’ai dit d’Imagerie,
je pourrais le répéter ici, c’est charmant.
En 1962, Chabot a réuni, sous le
titre « Contes du ciel et de la terre », Imagerie et Paysannerie
et leur a ajouté un troisième volet : Féérie. (voir la dernière image)
Cécile Chabot sur Laurentiana
Vitrail (1939)
Légende mystique (1942)
Paysannerie : conte des rois (1944)
Imagerie : contes de Noël (1944)
En pleine terre de Germaine Guèvremont.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire