À genoux mes enfants qui voyez l'existence
Vous sourire sans fin et qui croyez d'avance
Tenir tout le bonheur que vous promet l'espoir.
À genoux! et que Dieu dans sa bonté puissante
Conserve encor longtemps dans votre âme innocente
La paix qu'elle semble entrevoir!
Que vous portiez bien haut, toujours, vos jeunes têtes
Malgré les coups du sort et des sourdes tempêtes
Qui ravagent souvent le pauvre cœur humain,
Et que, remplis de foi dans les jours de souffrance
Vous regardiez vers Dieu, notre seule espérance,
Pour vous enseigner le chemin.
Vous aussi vous saurez combien de sombres heures
Peuvent ternir parfois la joie en nos demeures
Et causer le regret des jours qui sont bannis.
Mais riez et chantez! — l'enfance, la jeunesse
Ont besoin de gaité, d'espoir et de tendresse :
Allez en paix, je vous bénis!
1er janvier 1868.
(Benjamin Sulte, Les Laurentiennes, Montréal, Eusèbe Senécal, 1870, p. 145-146)
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