Tout petit recueil (15 x 9 cm) d’une trentaine de pages (si on enlève le hors-texte), dans une édition d’une qualité exceptionnelle : pages illustrées, bandeaux, culs de lampe, etc. Le recueil est divisé en trois parties : « Chants d’amours », « Adoration » et « Femmes rêvées ».
La préface de Fréchette - qui compte sept pages - fait presque autant de mots que le texte de l’auteur. Fréchette loue les qualités de retenue de Ferland, ce qui est un peu surprenant sous sa plume. Il apprécie entre autres le fait que l’auteur, tout en parlant d’amour, ne tombe pas dans les atermoiements et l’impudeur si fréquente à son époque. Ce passage mérite d’être cité : « Il n'appartient pas à cette catégorie de poètes saules-pleureurs qui semblent ne pouvoir respirer ni soupirer sans servir à tout propos et à tous venants les fragments avariés de leur cœur rangés sur un plateau comme des tranches de melons; de ces poètes qui ne peuvent savourer un moment d'ivresse ni éprouver un accès de chagrin, sans être piqués du désir d'épancher tout cela dans le sein de la publicité; un de ces poètes qui ne saurait aimer ni être aimés sans mettre leurs contemporains dans leurs confidences, afin que nul n'en ignore. »

Les Préceptes de l'Amour
Adolescent ta chair dompteras,
Afin de vivre longuement.
Vierge ton corps tu garderas
Jusqu'à l'hymen jalousement
Honnête point ne marcheras
Devers la tombe isolément.
Nulle femme ne connaîtras
Hors de l'hymen charnellement.
Selon ton cœur tu choisiras
Une femme discrètement.
Chrétien tu te multiplieras
Par le sang et l'enseignement.
Lire Femmes rêvées.
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Femmes rêvées
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