22 juin 2025

Jours de folie

Henri Beaupray, Jours de folie, Québec, L’Action catholique, 1943, 214 pages.

Jean Renaudier a été rejeté par sa famille de nouveaux riches parce qu’il voulait épouser Thérèse Verdelet une fille de milieu pauvre. Il a même frappé violemment son frère Alexandre et s’est retrouvé pour quelques heures en prison. Pour éviter le scandale, sa famille n’a pas porté plainte. Il se retrouve seul, sans emploi (il travaillait dans l’entreprise de son père), presque sans argent, dans une petite chambre qu’il partage avec un ami journaliste. Pire encore, il a attrappé une pneumonie et y a presque laissé sa peau. Murielle, une jeune fille qui habite la même maison de pension, l’a secouru. Entre-temps, sa fiancée semble l’avoir abandonné. Peu lui importe, toutes ses pensées vont dorénavant vers Murielle. Son ami journaliste lui force la main et le convainc de lui prêter une part de ses économies pour jouer à la bourse, somme d’argent qu’il perd. Quelque temps passe et Murielle disparait sans explication : on apprendra que son père a été ruiné par le père de Jean.  

 

La situation semble de plus en plus désespérée quand l’ami journaliste lui propose de travailler au journal dont le nouveau propriétaire n’est nul autre que son frère Alexandre, ce que tout le monde ignore. Sur recommandation de ce dernier, Jean est encouragé à attaquer tout ce qui bouge, ce qui lui attire des problèmes, des procès et un nouvel emprisonnement. À la sortie de prison, il est conduit dans un asile d’aliénés. On comprend que c’est son frère Alexandre qui a tout manigancé parce que leur père étant décédé, Jean aurait hérité de la moitié de l’entreprise. Le roman se termine sur une petite note d’espoir : son frère, devenu maître à bord, s’est mis à dos sa mère et ses deux sœurs.

 

Vous l’aurez compris, ce roman n’est rien d’autre qu’un énorme mélodrame, un roman de gare. Les malheurs ne cessent de s’accumuler. Malgré les efforts d’explications psychologiques de l’auteur, on note beaucoup de raccourcis, de revirements de situation peu crédibles, entre autres pour tout ce qui touche aux relations amoureuses. Jean Normandier est animé d’une vision sociale généreuse, dit-on, mais il ne fait rien qui vaille pour la défendre. Bref, inutile de s’acharner…

 

Du même auteur : Les beaux jours viendront…

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