Les éditions Atys (1957-1971) ont été fondées à Roberval par Gilbert Langevin. C’est d’ailleurs dans cette ville que le premier recueil de la maison est imprimé : Nouveautés poétiques (Pour en savoir plus). Langevin aurait choisi le nom par admiration pour un recueil de François Mauriac : Le sang d'Atys (Grasset, 1940).
Dès 1959, Langevin déménage ses pénates et sa maison d’édition à Montréal. À la gueule du jour, le deuxième recueil de la maison, est imprimé par Arbour et Dupont en mars. En tout, Atys va publier 22 livres (dont trois ou quatre sont davantage des fascicules), tous des recueil de poésie (ou presque) sauf Ces filles de nulle part de Serge Deyglun.
La maison d’édition faisait partie d’un projet plus vaste que Langevin appelait « L’Institut Atys ». Il voulait créer un rassemblement de jeunes artistes et différents forums pour s’exprimer, projet qu’on retrouve quelque peu défini dans une publication d’Atys : Les cahiers fraternalistes en 1964. Le tout devait reposer sur une philosophie commune et assez mal définie, le fraternalisme. Juste à voir certaines informations assez farfelues (par exemple, on annonce des titres qui ne seront jamais publiés, ou encore on prétend que la maison a des antennes en France), on comprend que l’improvisation et l’humour ont souvent servi de moteur dans la gestion de la maison.
Source : Richard Giguère et André Marquis, L'Édition de poésie : les éditions Erta, Orphée, Nocturne, Quartz, Atys et l'Hexagone, 1989, 259 pages
J’ai l’intention de présenter dans les semaines à venir tous les livres d’Atys (sauf Poèmes à l’effigie de… que je n’ai pas et auquel je n’ai pas accès).
J’ai déjà publié en 2018 une courte introduction aux éditions Atys. J’en republie aujourd’hui une version légèrement remaniée avec la liste des recueils mise à jour.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire