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8 novembre 2019

Nouveautés poétiques


Gilbert Langevin et al., Nouveautés poétiques, Montréal, Atys, 1958, n. p. (24 p.)

C’est le livre fondateur des éditions Atys de Gilbert Langevin. La plus grande part du recueil est consacrée au poète de Val-Menaud, Georges Larouche. Le recueil s’ouvre sur une étude de son œuvre (6 pages), signée Gyl Bergevin, hétéronyme de Gilbert Langevin. En fait, c’est moins une étude qu’une apologie de Georges Larouche. Langevin essaie de montrer que sa poésie est moderne et universelle. Disons que la démonstration n’est guère convaincante. 

À la suite de cette étude, on lit onze poèmes de Georges Larouche.  Voici quelques vers de « L’eau bizottée par le vent », écrit en 1949, à Val-Menaud : « L’eau bizottée par le vent / remontait le noir courant; / aucun flanc sombre / ne se baignait dans l’ombre / de l’eau / de Val-Menaud. / Une légère buée bleue / liait la terre aux cieux / et des nuages à forme d’œufs poilus / flottaient sur les crêtes à travers la nue ». Oui, des œufs poilus…
Pour le reste, on lit un poème de Roger Langevin primé au Premier grand concours poétique du Saguenay, un poème en prose de René Taillefer, un poème-texte-de-chanson de Xristian Larsen, un poème de Réal Ouellet, quatre courts poèmes de Réjean Lavoie D’Auteuil, un poème de Jean-Claude Hébert et un de Gyl Bergevin. Aucune de ces oeuvres ne mérite qu’on s’y attarde trop. 

La mise en page est très sommaire. Les marges et les interlignes se resserrent à l’occasion, comme si chaque texte devait tenir sur une page. 

Pour un bibliophile, la valeur de ce livre tient aux faits qu’il est le premier des éditions Atys et que c’est la première apparition de Gilbert Langevin dans notre paysage poétique.

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