Après avoir critiqué (et mis en
valeur, je l’espère) plus de 450 « vieux » livres, je vais déroger à ma règle et
présenter une « nouveauté »,
un recueil de poésie dont je suis l’auteur. Il parait ces jours-ci au
Lézard amoureux, une maison d’édition de Québec qui compte dans son
catalogue quelques auteurs reconnus, comme
Margaret Atwood, Gaétan Soucy, François Charron, Christiane Frenette… Bien
entendu, il est bien vu d’associer mon nom à ces auteurs, mais je suis redevable au Lézard amoureux et la moindre des choses, c'est de faire la promotion du livre. Soyez-en certains, il n'y a pas vraiment d'argent à la clef ni pour l'auteur ni pour l'éditeur. Quant au contenu, je laisse aux autres le soin de le décortiquer. Le recueil est disponible dans les « bonnes
librairies ». Si vous n’êtes pas un lecteur de poésie, mais qu’il vous
ferait plaisir d’y jeter un œil, ne serait-ce parce que vous vous demandez comment un
blogueur de vieux livres peut écrire un recueil de poésie, vous pouvez toujours
en suggérer l’achat au responsable de la bibliothèque que vous fréquentez. Du même coup, le recueil trouvera écho chez d'autres lecteurs. Et
si vous avez le gout de me bloguer, allez-y, cela fera plaisir.
« Observer,
consentir, se défaire, alléger : voici peut-être les quatre points
cardinaux de la figure du promeneur qui traverse le premier recueil de poèmes
de Jean-Louis Lessard, La part sèche, publié ce printemps aux éditions
du Lézard amoureux. Prenant pour toile de fond une campagne composée de
champs, de rives et de jardins discrètement animés par l’ombre des saisons et
des souvenirs, l’ouvrage esquisse à petits traits les images d’une vie et, dans
ce sillage, une réflexion sur les pertes, les oublis, les concessions et les
abandons auxquels accule la vieillesse :
remisés les tourments
en espérant que novembre
les garde au sec
ce sont de toutes petites peines
qu’on entretient
comme des rosiers
dont on craint de perdre la souche
Avec un goût
du mot rare et ancien, d’étonnantes et minutieuses références à la botanique et
à l’architecture, une découpe de vers très sûre et un sens aigu du détail,
l’auteur développe un art du poème bref, tout en retenue, qui traduit bien
l’impératif de dépouillement habitant le sujet des poèmes.
Il fait vraiment plaisir de vous lire et je suis certains que plusieurs lecteurs sont aussi d'accord! J'ai découvert de nombreuses oeuvres insoupçonnées ici et je ne peux que vous en dire merci. Lorsque j'avais mes cours de littérature québécoise à l'université, on parlait de telles ou telles oeuvres et je savais que j'avais déjà entendu, voir lu les titres quelque part.
RépondreEffacerMerci beaucoup pour un si beau travail.