24 février 2023

Les Échos (Routhier)

Adolphe-Basile Routhier, Les échos, Montréal, Typographie P.-G. Delisle, 1882, 287 pages.

Le recueil contient trois parties : Échos évangéliques, Échos patriotiques et Échos domestiques. Une longue introduction de 12 pages, intitulée « La poétique chrétienne » coiffe le tout. « … la poésie n’est qu’une très imparfaite manifestation des relations mystérieuses qui existent entre l’âme humaine et son Créateur. » Et pour justifier les deuxième et troisième parties de son recueil, il ajoute : « Mais parmi les créations de Dieu, il en est deux qui occupent une large place dans le cœur de l'homme, la Famille et la Patrie, et nous avons voulu leur donner aussi une place dans nos vers. En vérité, notre œuvre pourrait se résumer dans ces trois mots : Dieu, Patrie, Famille, trois grands amours qui remplissent toute la vie du chrétien. »

Échos évangéliques,

Dans ces poèmes, Routhier reprend différents passages bibliques : la naissance de Jésus à Bethleem, la tentation dans le désert, la résurrection de Lazare, la réception des tables de la loi sur le mont Thabor, la crucifixion, la résurrection du Christ.

« C'est lui que le poète et toute âme choisie / Doivent chercher toujours dans leur amour du Beau ; / Car en lui toute grande et sainte poésie / A véritablement sa source et son flambeau. »

« La nature et les cieux, tout me parle du Verbe, / Et tout ce que j'admire et tout ce que je vois. / La mer et les grands bois, l'étoile et le brin d'herbe ; / Tout bruit harmonieux me rappelle sa voix. »

Échos patriotiques

Cette partie n’est pas si différente de la précédente : la plupart des sujets choisis permettent à l’auteur de glorifier la religion. La découverte de la Nouvelle-France a lieu parce que Dieu, irrité de constater toutes les hérésies en Europe, « se dit alors (ô sagesse profonde !) : / J'irai dresser ma tente aux bords d'un nouveau monde ; / J'y ferai naître un peuple, un peuple de mon choix ». Routhier rend hommage à tous les religieux qui se sont offerts en martyr pour propager leur foi : « Étreignant dans leurs mains la croix, arme terrible, / Ils accouraient, remplis de la force invincible / Que puisent les martyrs dans l'amour et la foi. » Dans « 1867 ». Routhier célèbre la confédération : « L'Amérique a vieilli d'un siècle, et la conquête / Qui devait de ma race entrouvrir le tombeau, / Selon les pronostics d'une haine inquiète, / Paraît être plutôt devenue un berceau ! » L’hymne national, « Ô Canada », dont il est l’auteur, suit ce poème. Je le reproduis au complet à la fin de ce commentaire.

Échos domestiques

Les principaux sujets : son enfance, la mort en bas-âge d’un frère et d’une sœur, le premier de l’an, son père (« Bon père, bon époux et citoyen parfait ») et sa mère, le décès de ses trois enfants, différents poèmes de circonstances adressés à des ami.e.s, des lieux (Pointe-au-pic, la Beauce, Rome, La Malbaie, la Provence), le sentiment religieux, son alma mater, etc. La nostalgie, un certain pessimisme, un peu de raillerie à l’égard des femmes et une rigidité morale teintent ces poèmes : « Le livre de la vie est vraiment monotone ; / Le nombre des feuillets en est seul varié. / La préface promet beaucoup plus qu'il ne donne, / Et le bonheur en est le chapitre oublié ! »

 

CHANT NATIONAL (Musique de M. Calixa Lavallée)

Ô Canada ! terre de nos aïeux,
Ton front est ceint de fleurons glorieux.
Car ton bras sait porter l'épée,
Il sait porter la croix ;
Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits ;
Et ta valeur de foi trempée,
Protégera nos foyers et nos droits.

Sous l'œil de Dieu, près du fleuve géant,
Le Canadien grandit en espérant.
Il est né d'une race fière ;
Béni fut son berceau.
Le ciel a marqué sa carrière
Dans ce monde nouveau :
Toujours guidé par sa lumière,
Il gardera l'honneur de son drapeau.

De son patron, précurseur du vrai Dieu,
Il porte au front l'auréole de feu.
Ennemi de la tyrannie,
Mais plein de loyauté,
Il sait garder dans l'harmonie
Sa fière liberté, Et par l'effort de son génie
Sur notre sol asseoir la vérité.

Amour sacré du trône et de l'autel,
Remplis nos cœurs de ton souffle immortel.
Parmi les races étrangères
Notre guide est la loi ;
Sachons être un peuple de frères
Sous le joug de la Foi ;
Et répétons comme nos pères
Le cri vainqueur : Pour le Christ et le Roi !

17 février 2023

Voyages (Garneau)

F.-X. Garneau, Voyages, Québec, Imprimerie de Léger Brousseau, 1878, 168 pages. (1ère édition : Voyage en Angleterre et en France, dans les années 1831, 1832 et 1833 - 1855)

F.-X. Garneau (1809-1866) a passé les années 1831 à 1833 en Europe, ce qu’il raconte dans ce livre publié une première fois en 1855. Dans l’édition de 1878, celle que je possède, certains passages ont été supprimés. Comme ces coupures sont signalées dans le livre, on comprend que ce sont souvent la description de villes ou de sites touristiques qu’il a visités.

Une longue dédicace est adressée au docteur Jean Blanchet, doyen de la Faculté de médecine à l'Université Laval de Québec. Garneau précise : « C'était pour observer les résultats de la haute civilisation de l'Europe et les ouvrages de ses plus grands génies, que je passai les mers et visitai Paris et Londres, ces deux Athènes modernes. »

En introduction, il décrit à grands traits un voyage antérieur qui l’a amené en Nouvelle-Écosse, à Boston, à New York et sur les Grands Lacs.

Le départ de Québec vers Londres a lieu le 20 juin 1831 et le 16 juillet, la bateau entrait dans la Tamise. À Londres, sa visite la plus marquante semble être l’église de Westminster. Garneau ne verse pas dans la sentimentalité romantique de son époque. La description est très précise, chiffres, notions d’histoire et d’architecture à l’appui : « L'église de Westminster a 360 pieds de longueur, la chapelle de Henri VII non comprise, et 200 pieds de largeur, dans le transept (…)  La nef, très haute, puisque la voûte est à 101 pieds du pavé, est supportée par d'immenses piliers de pierre qui s'élèvent dans les airs en faisceaux de colonnettes, se joignent pour soutenir les galeries suspendues vers leur sommet, se divisent une seconde fois au-dessus de ces galeries, et atteignent enfin la voûte, où elles se perdent en belles nervures blanches. » On peut supposer qu’il a consulté les guides touristiques (ou ce qui en tenait lieu) de l’époque. Il visite beaucoup d’autres sites, mais ce sont les débats à l’abbaye de Westminster, auxquels il assiste à quelques reprises, qui l’ont le plus impressionné. Une constante chez Garneau, c’est l’admiration qu’il voue aux orateurs.

Il découvre une société très hiérarchisée, dans laquelle l’aristocratie a su bien jouer ses cartes pour garder ses privilèges. On pourrait dire qu’il admire l’équilibre que cette société a su créer entre la royauté, l’aristocratie et le peuple, bien qu’il soit conscient que celui-ci est exploité. Il conclut : « Londres est la plus grande ville de l'Europe et la première métropole de la liberté et de l'industrie. C'est là où la liberté est la mieux assise et où l'industrie est la plus vaste et la plus riche. Le sénat et le commerce forment la base de la puissance anglaise. »

Paris constitue la deuxième destination de son voyage européen. Fin juillet, il débarque à Calais et semble étonné par le grasseyement des Calaisiens. Le voyage vers Paris se déroule dans une grande diligence (25 passagers) tirée par six chevaux. Il mentionne, à la manière d’un guide touristique, les lieux qu’il traverse pour arriver à Paris deux jours plus tard. « Je descendis à l'hôtel Voltaire, quai Voltaire, en face de la galerie du Louvre. La Seine seulement nous séparait. » Le jour de son arrivée il peut assister aux réjouissances qui marquent le premier anniversaire de la Monarchie de juillet. Il visite le Louvre, les Tuileries, la Madeleine, les Invalides, Notre-Dame, etc. Il s’intéresse beaucoup à la vie intellectuelle, donc aux Sociétés savantes, aux Académies, aux maisons d’enseignements, aux bibliothèques. Il visite l’édifice de la Bourse, le Jardin des plantes... Et, plutôt que de revenir au Canada comme il était prévu, au terme de sa visite parisienne, il retourne à Londres : Denis Benjamin Viger, agent du Bas-Canada auprès du Gouvernement anglais, l’a engagé comme secrétaire. Ils s’étaient rencontrés quelques semaines auparavant à Londres. Le principal travail de Viger porte sur l’affaire Stuart.

Pendant ses deux années passées à Londres, il participe à la vie intellectuelle. Il s’inscrit dans des « sociétés de discussion » où l’on débat de politique, des affaires de droit… ce qui lui fait prendre conscience du désert intellectuel dans lequel se trouvent les Canadiens français : « Nous ne parlons pas de littérature parce qu'à proprement parler il n'y en a pas encore sur les rives du Saint-Laurent, où la ruine et l'oubli ne tardent pas d'accueillir ceux qui osent s'y livrer. » Grâce à Viger, il rencontre plusieurs hommes importants, hommes qu’il estime. Il lit Byron et Lamartine.  Il se montre très sensible aux revendications nationalistes des Polonais exilés à Londres. Il devient même membre de la Société littéraire des amis de la Pologne. Il rencontre quelques compatriotes dont Isidore Bédard, avec lequel il devient ami.

Il quitte Londres le 29 avril 1833. Pendant le voyage de retour, qui va durer 50 jours, l’équipage affronte une violente tempête : « Des vents de tempête plus constants et presque toujours contraires, succédant à ces premiers caprices, soulevèrent enfin complètement les flots. Toutes les voiles hautes avaient déjà été serrées et tous les ris pris dans les voiles basses. Nous étions lancés sur la cîme de vagues, puis précipités dans les gorges profondes qui les séparaient. Notre vaisseau battu par la mer qui jaillissait jusqu'au haut de nos voiles et roulait ensuite sur le pont, semblait une frêle nacelle sur cet océan tumultueux. La tempête dura deux ou trois jours avec fureur, au bout desquels elle s'apaisa graduellement. »

Ce livre est plus qu’un récit de voyage. Garneau a quand même passé deux ans dans la société anglaise. On peut même dire qu’il s’en est imprégné. Ce qui peut étonner à la lecture de ce livre, outre la froideur de Garneau, c’est le peu de références faites à la situation politique effervescente du Bas-Canada.

10 février 2023

Propos sur nos écrivains

Albert Laberge, Propos sur nos écrivains, Montréal, s.é., 1954, 109 pages.

Le titre est trompeur. Au cœur de tous les articles, il y a une personne, un collègue de travail, un confrère littéraire ou un ami qu’il a connus. J’emploie le passé parce que très souvent il s’agit du panégyrique d’une personne décédée. Certains textes constituent une courte biographie ou seulement un portrait ou même une anecdote qui met en scène le personnage décrit. Deux textes sont plus fouillés : ceux sur Oswald Mayrand et sur Léopold Houle. Tout le reste est très terre à terre. J’ai déjà publié deux extraits de ce livre : Laberge y racontait ses déboires lors de la publication de La Scouine et ceux de Rodolphe Girard avec Marie Calumet. Ce sont les deux articles les plus intéressants du recueil.

 

Le recueil contient : une apologie du journaliste Oswald Mayrand; la description des dernières heures du poète Albert Ferland; une biographie et quelques poèmes inédits du prêtre-poète Joseph Mélanson (pseudo : Lucien Rainier); la bio et quelques-unes des causes défendues par l’avocat Léopold Houle; un très bref aperçu et des poèmes en anglais de la Suissesse Hilda de Steiger, émigrée au Québec, vivant dans le milieu anglophone; quelques notes sur Germain Beaulieu, poète et journaliste; une rencontre avec Paul de Martigny qui rêve de quitter le journalisme pour se consacrer à l’écriture; une discussion avec Marcel Dugas de retour de France en 1941; la description de la mort tragique du poète Alphonse de Beauregard; une blague concernant Gaston de Montigny; quelques anecdotes sur Jean-Aubert Loranger; une anecdote concernant son ami le peintre Charles deBelle; un aperçu de la carrière du peintre William Édward Hunt; un article vitriolique sur le sénateur Pamphile Réal du Tremblay qui s’était permis de parler de lui avec mépris. J’en présente un extrait : 

 

Extrait

 

(Contexte : Le sénateur du Tremblay est en visite chez le peintre deBelle pour voir ses toiles.)

 

Tout en enveloppant le cadeau, deBelle remarque : Je connais quelqu’un à « La Presse ». 

— Oui ? Qui donc ! 

— Laberge. 

Alors, d’un ton de profond dédain, comme s’il eut échappé un rot : Un subalterne, répond le sénateur. Oswald Mayrand, Letellier de Saint-Just, Gilbert Larue, Olivar Asselin ou tout autre journaliste non gonflé de son importance aurait déclaré : 

— Laberge. Un garçon intelligent, un sobre et un travailleur, un collaborateur précieux.

— Un subalterne, jette comme un rot le sénateur du Tremblay. Oui, mais un subalterne qui s’est libéré, qui a cessé de recevoir sa direction et sa pitance du président de « La Presse ». Oui, un ancien subalterne qui peut dire son mépris pour l’homme qui, de petit avocat qui faisait des discours devant des clubs ouvriers, est devenu riche à millions en épousant l’un des plus affreux laiderons de Montréal et en faisant casser le testament de son beau-père, ce qui lui a permis de devenir président de « La Presse ». Pas de bien glorieux moyens, assurément. Subalterne. Du Tremblay a eu un amour et un culte dans la vie : l’amour et le culte de l’argent. Il a accumulé des millions, mais le subalterne que j’étais a cent et mille fois plus goûté la vie que le propriétaire de « La Presse » et du Château. La nature m’avait doué d’un talent, d’une sensibilité et d’une faculté d’enthousiasme qui m’ont fait trouver dans les arts ; littérature, peinture, sculpture et dans les spectacles de la nature des joies que ne m’auraient pas données tous les millions de du Tremblay. Cœur sec et racorni comme un vieux soulier qui a passé trois ans dans la garde-robe, ignorant, sans aucune culture, d'une ladrerie répugnante, du Tremblay en dehors de son habilité à faire de l’argent est une parfaite nullité, rempli de vanité, bouffi de prétentions. 

— Subalterne ! Bouffi, baudruche !

3 février 2023

Les prédestinés

Jean Charbonneau, Les prédestinés, Montréal, Beauchemin, 1923, 221 pages.

Tous les recueils de Jean Charbonneau sont longs. Et Les prédestinés ne fait pas exception. Il s’ensuit que le recueil va en tous sens : un peu de philosophie, un peu d’histoire, un peu de terroir, un peu de nature et, souvent, un peu de tout ça en même temps. L’enjeu de Charbonneau dans ce recueil, comme dans L’ombre devant le miroir : comprendre où s’en va l’humanité (sans faire intervenir la religion à tout propos).

Dans ce bref commentaire, nous nous limitons au poème éponyme, un très long poème qui fait sept strophes et 15 pages. À vue de nez, il semble bien refléter l’ensemble du recueil.

Prédestiné : « Personne que Dieu a destinée à la gloire éternelle. » (Larousse)

Qui sont les « prédestinés » qu’évoque le titre ? Au départ, ça semble être le paysan, tant sa route semble toute tracée. Charbonneau vante la vie de celui-ci : « Heureux paysan qui, loin de la cité / Grandit dans le silence et la simplicité ». Après l’avoir encensé, Charbonneau tient à préciser qu’il n’est pas « le seul prédestiné ». La vie, c’est beaucoup plus que des champs, si beaux soient-ils. Tout près, il y a la ville où se jouent les nouveaux enjeux de l’humanité. Les citadins pourraient aussi être des « prédestinés », mais la route est plus compliquée : « C’est la ville aux remparts de pierre qui s’élève, / Et qui dans l’infini promène son grand rêve. / C’est la cité sonore où s’agitent des voix; / Où, dans un bruit d’enfer, mûrissent, à la fois, / Des pensers monstrueux et des projets tragiques / … / Où des mille cerveaux avides de cueillir / Le savoir, se sont vus avant l’âge vieillir; / Où les ambitions à la tâche asservies, / Dans leur course effrénée y prennent tant de vies, / Que ses murs arrogants où frémit tant d’effort, / Se couvrent, chaque jour, des voiles de la mort. » La suite prend une tournure plus philosophique. En quelque sorte, la marche de l’humanité mène l’homme sur un « chemin obscur et sans issu », car il ne possède pas « la tranquille Sagesse […] qui créerait une ère de bonté ». La guerre fut sans doute une des causes du pessimisme de l’auteur.

Dit simplement, Charbonneau croit que l’humanité se dirige vers un cul de sac. « Plains les jours de l’existence humaine! / O Vivant, connais-tu la route où tu t’en vas? » Il finit par conclure que le paysan, dans sa simplicité, a raison de fuir l’idéal inaccessible, le « lucre » et « l’inextinguible soif de jouir » des citadins et qu’il faut retrouver la Nature si on veut que fleurissent des « Âges nouveaux » où il fera bon de vivre.

Il se disait alors avec mélancolie
Que son œuvre pourtant n’est pas sans lendemain ;
Qu’éloigné de la Ville et du fatal chemin
Où les hommes semaient au vent de la folie,

Car les gerbes des blés dont se couvre la terre,
Il les prépare dès l’aurore des printemps;
C’est par lui que le sol apporte, en tous les temps,
Aux pauvres affamés sa sève nourricière.

En creusant le sillon d’où sort le pur froment,
Il accomplit le geste immense qui délivre,
Lui qui, donnant une âme à la vigne, fait vivre
Le vin qui prend sa force aux fibres du sarment.

Il survivra celui qui, dans la paix des plaines,
S’environne d’amour et de simplicité :
Le sûr moyen d’atteindre à l’immortalité,
C’est de mettre une fin aux souffrances humaines;

C’est de perpétuer la vie au sol fécond,
Et c’est de conserver le culte des ancêtres ;
C’est de mêler sa voix à la rumeur des hêtres,
C’est d’entendre monter le chant doux et profond

Du pays où, parmi l'abondance des choses,
Vivaces, germeront, sur ses riches coteaux,
De nouvelles ardeurs en des âges nouveaux,
Et qui tressailleront dans la forme des roses.

Dans les clartés du soir, dans les chants du matin,
Dans le fleuve orgueilleux dont le grand flot murmure,
Dans le sein ranimé de toute la Nature
Qui, par l’effort vainqueur, poursuivra son destin.

Jean Charbonneau sur Laurentiana
Les blessures
L’école littéraire de Montréal
L’ombre dans le miroir 
Les prédestinés