Louis Geoffroy, Max-Walter Swanberg. Conte érotique, Montréal, L’obscène nyctalope, 1972, 41 p. (Le texte a été imprimé par André Goulet) (Les illustrations sont de Max Walter Swanberg)
C’est un tout petit livre (in-12 - 16 x 13 cm).
Max Walter Svanberg (1912-1994) est un peintre surréaliste suédois (pour en savoir plus) dont les peintures font une large part à l’érotisme. (Geoffroy écrit Swanberg au lieu de Svanberg).
Encore un recueil dont la date d’écriture précède de quelques années la parution. Il aurait été écrit en 1965. (Se peut-il que Geoffroy ait avancé quelques dates?)
Une prostituée, ayant visité une Rétrospective de Svanberg au Musée surréaliste, revient chez elle et s’offre en spectacle dans la vitrine (comme un tableau) aux clients du bordel :
« Les peintures de l'exposition conservaient leur emprise hypnotique et incantatoire, dans sa mémoire et son âme, continuaient à créer de plus en plus profondément comme de plus en plus subtilement, avec fragrance, le malaise du beau, de l'ésotérique et par là même, grâce à ce malaise, le décor, le domestique, le réel et vrai, le quotidien, dans son esprit aéroforme, par la magie de l'impression intellectuelle, dans cet univers pictural où elle se complaisait avec volupté, devenait ésotérique. Il se formait en elle la certitude que plus tard, par la fenêtre laissée ouverte, entre les rideaux opaques et écartés, comme ses bras pour accueillir le corps et les épaules du bien-aimé, entrerait l'homme dressé dans sa chair; elle en sentait la présence, si elle ne le voyait pas, et sa chair à elle-même se dressait. » (p. 21-22)
Louis Geoffroy sur Laurentiana
Aucun commentaire:
Publier un commentaire