Le père, à son
travail, depuis un mois, médite :
C’est décembre ; bientôt viendra le Jour de l’An.
Or, que donner au cher petit, à la petite,
En retour des baisers cueillis sur leur front blanc...
Un choix
d’étrennes, c’est parfois un peu troublant :
Le cœur, riche, choisit ; pauvre, la bourse hésite...
Un soir, le père accourt, tout joyeux, à son gîte :
L’achat est fait. C’est neuf, gentil, étincelant.
Pour que, ce
matin-là, la surprise soit pleine,
Discrète, la maman cache avec soin l’étrenne.
— Le mystère est si doux à toute affection ! —
Le jour venu :
« Que voulez-vous que je vous donne,
A toi, mon petit Paul, à toi ma chère Yvonne ?
— « Père, avant les jouets, la bénédiction ! »
(Arthur Lacasse, Les heures sereines, 1927, p. 53)
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