Les
sapins de Noël méditent cette nuit.
L’église
au loin scintille, et de pieux cortèges
Cheminent
vers la crèche où l’image sourit.
Le
froid tombe du ciel, le ciel est plein de neige.
Et des essaims de voix murmurent tendrement
Des pardons. Les sapins, au bord de l’ombre fière,
Tendent leurs fronts blanchis vers les hauts firmaments
Où se perd en échos leur unique prière.
Sapins noirs, sapins bleus secouant vos frimas,
Quand passent les frissons de la brise nocturne,
Sans déranger vos pieds, vous élevez vos bras.
Les dômes étoilés, aussi ronds que des urnes,
Couvrent les monts lointains pleins d’ombre et d’horizons
D’où vient notre espérance, où s’en vont nos chansons !
(Louis-Joseph Doucet, Au
vent qui passe, 1917, p. 35)
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