Pierrot, Pierrot, viens donc, je vois de la lumière,
Chuchotait Jean. Pierrot, plus sage que son frère,
Perdu dans l’édredon, dormait, les poings fermés.
Il vivait un beau rêve où des géants, gourmés,
Dans leurs chars que traînaient cent lions fantastiques,
Venus du pays bleu, des cimes Olympiques,
Descendaient lentement, comme en un carnaval,
Les chemins argentés du noble Mont-Royal!
La lune, souriante, émergeant des nuages,
Faisait flamboyer l’or des riches attelages
Et des mille cadeaux, envoyés par les dieux,
Pour consoler, chez-nous, les sombres petits gueux !
(Alfred Descarries, Pour mon pays, 1922, p. 135)
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