— I —
Noël ! douce légende et grande vérité.
Qu'a chanté maint poète, et que l’art a jeté
Sur mainte toile,
Quand tu reviens vers nous nos cœurs sont radieux,
Et dans nos souvenirs tu brilles à nos yeux
Comme une étoile !
Oh ! que tu sais remplir l’âme d’un doux émoi,
Et que tu sais aussi ranimer notre foi
Qui se dévoile,
Lorsque tu fais jaillir sous ton vol triomphant
Les notes de l’airain, la gaieté de l’enfant,
Des cieux l’étoile !
— II —
Un bel astre nouveau luisait dans le ciel pur ;
Une aile, à chaque instant, voyageait dans l’azur
Comme une voile ;
On chantait dans les airs.
Où courez-vous, bergers ?
—Nous allons vers ces chants. Et vous, rois étrangers ?
—Vers cette étoile.
Imitons, nous aussi, ces bergers et ces rois.
Le temple est là ; Jésus y naît comme autrefois
Bien qu’il se voile ;
Comme l’ange aux bergers, on y dit : “ Gloire à Dieu !”
Et la lampe qui veille au fond de ce saint lieu
Est une étoile !
(Clovis Duval, Les fleurs tardives, p. 81-82)
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