Gérard Plante, Essais poétiques, Montréal,
Beauchemin, 1959, 62 p. (Préface de Guy Boulizon)
Les
trois parties du recueil ont comme titre : Désespoir, Espoir
et Prières.
Mal
aimé, moqué, seul, suicidaire : voilà pour le désespoir de la première partie. « L’eau noire, / Moite
et troublée / Du canal / Appelle mon / Désespoir. »
L’espoir,
de la seconde partie, réside dans la recherche d’une compagne. Rêves
romantiques, tendresse, recherche de l’âme-sœur, bref les poncifs de la poésie
sentimentale. « La nuit calme abrite nos cœurs / Et, la main dans la main,
nous allons / Vers le pâle miroitement de l’astre sur le lac. »
La
troisième partie n’est guère différente des deux précédentes, si on oublie les
quelques allusions à la religion. Le poète, toujours en quête d’amour, laisse
parler son cœur en toute candeur. Il continue sa recherche d’une jeune fille,
et il ne faut point douter de la droiture de ses intentions. « Dieu a
fait, pour illuminer le monde, / Non seulement Le Soleil / Avec la lune et les
étoiles / Qui scintillent dans la nuit, / Mais encor, / Mais bien plus encor, /
Dieu a créé la jeune fille, // La jeune fille / Qui doit briller/ Pour dissiper
les ténèbres / De la concupiscence… »
La
poésie de Gérard Plante (né en 1911) est très nerveuse. Les vers sont courts et
découpés. On a l’impression que le poète a disposé en vers de courts textes en
prose.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire