Benjamin Sulte, Historiettes et fantaisies, Montréal, A. P. Pigeon, 1910, 96 p.
Benjamin Sulte est un bon communicateur. Le champ de ses intérêts est très large : il s’intéresse aussi bien au petit fait divers qu’à l’histoire avec un grand H. Il navigue entre la grande culture académique et la culture populaire. Et il manie bien le verbe, toujours conscient de son lecteur, jouant de la modestie, exploitant toutes les formes d’humour fin. Mais comme il le dit dans le poème adressé au prote (imprimeur), il était un écrivain pressé. L’enchaînement des idées dans certains textes plus longs aurait besoin d’être resserré, certaines phrases pourraient être retravaillées. Voici un aperçu de ses historiettes.
La guignolée :
Sulte retrace les lointaines origines de cette tradition.
Les pierres qui chantent : un Champenois, du nom de Baudre, a créé un instrument
de musique avec des pierres.
Au prote :
poème sur la création : « Sapristi
! ne corrigeons rien ! Plus je corrige, plus je gâte. »
Le nom des mois :
l’origine latine des noms des mois de l’année.
Vers d’album :
poème d’amour
Tous chinois ! : la peur des envahisseurs. Texte raciste sur l’immigration.
À d’anciens amis éloignés : poème pour ses amis de jeunesse.
Les encans :
avril, mois du déménagement à Ottawa. Plusieurs en profitent pour tenir encan…
et pour profiter des encans.
Le rêve du Capitaine : (d’après un conte anglais) un officier anglais s’embarque pour
le Canada (en 1811). Sa fiancée a le pressentiment qu’il ne reviendra pas. Dans
un rêve, l’officier voit sa mort et ses funérailles. Et c’est exactement ce qui
va se passer.
La guignolée :
nouvelles paroles de chanson sur l’air de « Sur le grand mât d’une
corvette ».
Le rôti sanspareil : recette d’outardes complètement farfelue. Morceau de
bravoure.
Le voyage de noces : un frère, pingre, empêche sa sœur de se marier. Farce.
Depuis cinquante ans : tous les changements survenus au début du siècle, impression
que le monde accélère.
L’esprit frappeur : une famille se croit victime de l’esprit d’un cousin récemment
décédé. Fantastique expliqué.
Artilleur de la garde : Sulte offre un aperçu d’un livre écrit par un
officier de Bonaparte : Pion de Loches. Critique sarcastique de la guerre.
La banlieue de Paris : voyage imaginaire dans
la banlieue parisienne à la recherche de pan de l’histoire du Canada.
Hommes forts :
présentation de quelques « hommes forts » et d’une « femme forte ».
Tentative d’explication du phénomène. Déterminisme plus qu’héridité.
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