25 septembre 2019

Pamphile Le May, personnage historique



PAMPHILE LEMAY (1837-1918)

« Né le 5 janvier 1837 à Lotbinière, Pamphile Le May est le fils de Léon Lemay, marchand et hôtelier, et de Marie-Louise Auger.

Le May étudie au collège des Frères des écoles chrétiennes à Trois-Rivières, de 1846 à 1849, puis apprend le latin avec le notaire Thomas Bédard, de Lotbinière. Il fréquente ensuite le petit séminaire de Québec de 1854 à 1857. Un an plus tard, il décide d'étudier le droit et s'engage comme clerc, mais abandonne rapidement ses études pour trouver du travail à Portland aux États-Unis. De retour au Québec, il est engagé comme commis dans un magasin de Sherbrooke. Il délaisse cet emploi pour l'étude de la philosophie afin de devenir prêtre. En 1860, il entreprend son cours de théologie chez les Oblats de Marie-Immaculée à Ottawa. Après deux ans d'étude, sa santé fragile le force à abandonner. Finalement, il complète son cours de droit et est admis à la pratique en 1865.

Pendant ses études de droit, Le May travaille comme traducteur surnuméraire à l'Assemblée législative de la province du Canada, à Québec. Au début des années 1850, Le May joint le mouvement littéraire de Québec, dont font notamment partie François-Xavier Garneau, Joseph-Charles Taché et Antoine Gérin-Lajoie. Il touche à tous les styles littéraires, mais excelle particulièrement dans les contes. En 1865, Le May publie «La découverte du Canada», un premier recueil de poèmes en dix-neuf chapitres. En 1867, le premier ministre Pierre-Joseph-Olivier Chauveau lui offre le poste de bibliothécaire de la nouvelle législature provinciale. Pendant ses 25 années comme bibliothécaire, Le May assure l'accroissement des collections par l'achat de livres répondant aux besoins des parlementaires. Il contribue également personnellement à l'enrichissement de la collection en offrant plusieurs volumes de sa collection personnelle. Le May développe également l'achat et le prêt d'ouvrages de l'étranger. Un système d'échanges est mis en place avec des pays tels que la France, les États-Unis et la Belgique. Il implante de nouvelles techniques de catalogage en vigueur dans les grandes bibliothèques américaines et européennes et prépare plusieurs catalogues des livres de la bibliothèque. Au printemps 1883, un incendie survient au Parlement de Québec et seulement 4 500 livres sont sauvés des flammes. Sous son influence, l'institution demeure ouverte au public. En 1892, il est mis à la retraite forcée avec l'arrivée d'un gouvernement conservateur. Il poursuit toutefois son oeuvre littéraire et publie en 1904 un recueil de sonnets en 18 parties intitulé Gouttelettes.

Le May est membre fondateur de la Société royale du Canada. En 1888, il reçoit un doctorat honorifique en lettres de l'Université Laval et la rosette d'officier de l'Instruction publique de France en 1910. Le 16 septembre 1980, l'édifice de la Bibliothèque de l'Assemblée nationale est nommé en son honneur.

Le May est l'auteur de plus d'une trentaine de poèmes (sic). Il a notamment publié Essais poétiques (1865), Le pèlerin de Sainte-Anne (1877), et sa suite, Picounoc le maudit (1878), Fables canadiennes (1882), L'affaire Sougraine (1884), Fêtes et corvées (1898), Contes vrais (1899) et Les épis (1914). Il est également le traducteur d’œuvres littéraires canadiennes-anglaises marquantes, notamment Évangeline de Henry Wadsworth Longfellow (1870) et Le chien d'or (1884) de William Kirby.

Il est décédé à Deschaillons (Deschaillons-sur-Saint-Laurent) le 11 juin 1918. Il est inhumé dans le cimetière de cette localité. Il avait épousé à Québec, en 1863, Marie-Honorine-Sélima Robitaille. »

Pamphile Lemay sur Laurentiana

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