Régis Roy, Le cadet de La
Vérendrye ou Le trésor des montagnes de roches, Montréal, Le Monde illustré
(Leprohon & Leprohon), 1897, 73 pages.
Au sortir d’un bal chez le gouverneur, Jean de la Vérendrye et Pierre de Noyelles découvrent un vieil indien Mandane qui vient d’être poignardé. Ils le transportent dans une auberge toute proche et ce dernier, qui connait La Vérendrye, leur révèle un secret. Dans une grotte, quelque part dans les montagnes rocheuses, se trouve une immense pépite d’or. Et, avant de mourir, il leur donne une amulette qui serait la clef qui les mènera au trésor. Et effectivement, ils trouvent à l’intérieur de l'amulette une carte qui leur indique où se trouve l’or. Mais Brossard, celui-là même qui a poignardé l’Autochtone, les espionne et veut aussi s’emparer du trésor.
Le 5 juin
1750, ils partent pour l’Ouest avec un corps d’expédition dirigé par M.
St-Pierre. Brossard en fait aussi partie. Sur place, ils construisent un fort
(LaJonquière), rencontrent toutes sortes de difficultés, surtout à cause du
traître Brossard qui monte les Autochtones contre eux. Ils finissent toujours par
s’en sortir. En cherchant l’endroit où se trouve le trésor, ils découvrent une
jeune Espagnole qui est détenue par les Kinongé-Ouilinis. Ils réussissent à
mettre la main sur le trésor et à libérer la jeune Espagnole.
Lorsque vient le temps de rentrer, en 1752, ils sont attaqués par les Kinongé-Ouilinis
et la jeune Espagnole, qui participe à la bataille, est tuée d’une balle au
cœur. Pierre de Noyelles en était amoureux. En épilogue, Régis Roy nous révèle
ce que chacun des personnages historiques est devenu par la suite.
C'est un récit
d’aventures habilement mené. La base
historique semble solide et n'envahit pas le récit : l’auteur cite des
historiens, dont Benjamin Sulte à qui il dédie son récit. On regrette tout de même que le but de cette mission dans l’Ouest reste aussi vague. On regrette aussi ne pas savoir ce qui est arrivé au traître Brossard. Enfin, comme dans tous les récits de cette époque, les Autochtones ne sont pas présentés sous un jour très favorable.
Les sauvages établis près du fort comptaient quarante-deux familles, et
environ une soixantaine d’hommes en état de porter les armes.
Le grand chef se nommait le Corbeau.
Quand MM. de la Vérendrye et de Noyelles visitèrent le village des
sauvages, ils remarquèrent les fils de Patte-d’Ours, l’un des chefs
subalternes. Ils étaient bien taillés et pouvaient être très utiles aux
officiers pour le plan qu’ils mûrissaient, relativement à la découverte de la
mine.
Ils déclarèrent à Patte-d’Ours qu’ils aimeraient à explorer le pays
avoisinant et requerraient les services de deux hommes solides, et, qu’en
voyant ses fils, ils avaient cru trouver ceux dont ils avaient besoin.
Ils ajoutèrent immédiatement que de jolis présents seraient leurs
récompenses, à lui et à ses garçons, s’ils répondaient à leurs espérances.
Flattés par ces paroles et plus encore par la perspective de présents
des blancs, Patte-d’Ours et ses dignes rejetons n’hésitèrent pas à conclure un
arrangement. L’un se nommait le Renard, c’était l’aîné, âgé de vingt-cinq ans,
et l’autre, l’Écureuil, de deux ans plus jeune.
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