Louis. — À qui donnerons-nous la bûche de Noël,
cette année, maman ?
Jean. — Quelle bûche de Noël ?
Louis. — Tu ne connais pas ça,
parce que tu viens d'arriver avec nous autres ;
mais tu vas voir !
Quand maman prépare les pâtisseries des fêtes,
elle fait une belle bûche en gâteau,
avec beaucoup de glaçage au chocolat dessus,
pour faire comme l'écorce des arbres.
Ça ressemble à une vraie bûche,
c'est fait pareil !...
La belle petite hache qu’elle entre dedans,
c'est, pour nous faire penser
que cette bûche-là est, comme on dirait,
taillée à même nos bonnes choses
du temps des fêtes.
Aussi, ne cherche pas de plus beau gâteau
parmi ceux qu'on garde,
il n'y en a pas. La bûche de Noël,
on la donne à un pauvre ; et c'est tout comme
si on la donnait au petit Jésus,
pour le consoler des mauvaises idées
que le roi Hérode a eu à son égard.
Il y en a encore des sortes de roi Hérode
sur la terre, tu sais . . .
c'est pour le consoler de ceux-là aussi . . .
Jean. — La bûche de Noël, c'est une autre part-Dieu ?
Maman. — C’est cela.
Jean. — À qui la donnerons-nous, cette année, maman ?
moi, j'ai une idée . . .
si on l’envoyait au petit garçon
qui nous a insultés, l'autre jour,
sans qu'on lui ait rien fait de mal . . .
le petit Jésus aurait fait comme ça !
pas vrai, papa ? il faut pardonner
à ceux qui ne savent pas ce qu’ils font !
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