Yves Thériault, L’homme de la
Papinachois, Montréal, Beauchemin, 1960, 63 pages. (Illustrations :
Georges Lauda) (Coll. « Les ailes du Nord »)
Le géologue Maurice Allard a trouvé un riche gisement de columbium près de la rivière Papinachois, sur la Côte-Nord. Un malfrat, un certain Harrison, a décidé de lui subtiliser sa découverte. Il tient en otage sa femme et ses enfants et le fait chanter. Allard est obligé de conduire un des lieutenants de Harrison vers son « trésor ». Il réussit à lui échapper, mais est gravement blessé. C’est ici qu’interviennent Marc Boivin, et ses enfants, propriétaires d’une petite compagnie d’aviation qui accompagne touristes, trappeurs et scientifiques dans le Nord. On leur signale que des signaux de détresse ont été aperçus sur leur territoire. Ils finissent par retrouver Allard (grâce à Paul Provencher, un scientifique connu sur la Côte-Nord), ils le ramènent à la maison et ils soignent ses blessures. Quand Harrison découvre où se cache Allard, il tente de le faire enlever. Ses hommes de main sont piégés par la famille Boivin et, se voyant menacés de prison, se retournent contre leur chef. Voyant cela, Harrison libère ses otages et quitte le pays.
Comme il se doit, le rythme est très rapide, les descriptions purement fonctionnelles, les dialogues abondants, les phrases courtes. Thériault laisse de côté les explications psychologiques qui viendraient nous aider à comprendre certains changements de cap de ses personnages. Tout cela se lit encore très bien.
Si Alerte au camp 29 offrait certains passages assez documentés sur les feux de forêt au nord du Québec, L’homme de la Papinachois donne davantage dans l’intrigue traditionnelle qu’on destine aux adolescents… de l’époque : on a des bons et des méchants, la vie est menacée, on épouse le point de vue des victimes, à la fin les bons l’emportent, certains méchants retrouvent le droit chemin, la justice triomphe et tout le monde est heureux.
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