Marie-Antoinette Grégoire-Coupal, Le
sanglot sous les rires, Montréal, Albert Lévesque, 1932, 175 pages. (Le
livre eut droit à une 2e édition : Fides, 1948)
Le recueil contient quatre
nouvelles. En avant-propos, l’auteure présente ainsi son projet : « Ce
sont des pastels; d'une main hâtive, je les ai crayonnés pour les toutes jeunes
filles, celles dont l'illusion berce encore l'âme candide et vibrante et qui
demandent à leurs lectures un peu de la vie réelle, mais surtout beaucoup
d'idéal et beaucoup d'amour. / L'idéal, n'est-ce pas un temple somptueux, construit
à mi-chemin entre le prosaïsme et la chimère, dont la base repose sur la
réalité terrestre et dont les voûtes touchent le ciel, un temple dans lequel
toute jeune fille devrait enfermer le tabernacle de son cœur, tabernacle d'amour
fermé aux regards profane? »
Elle souhaite qu'on accueille ses nouvelles « avec cette souriante indulgence que l'on réserve à l'œuvre d'une
amie, indulgence qui voile les raideurs et donne à l'auteur l'illusion
consolante d'être classée parmi les artistes, l'ambition et le courage de viser
toujours plus haut, jusque vers les inaccessibles sommets de la perfection ».
Le sanglot sous les rires
Un jeune homme vient rejoindre
son amoureuse pour planifier leurs fiançailles. Elle lui apprend qu’elle vient
de se fiancer à un autre. Pour se venger, il épouse la première venue. L’arrivée
d’un enfant vient adoucir son malheur, sauf que sa femme ne s’en occupe
pas et que l’enfant meurt. Avant de
devenir fou, il retourne vers son ancienne amoureuse pour la maudire. Celle-ci
mettra au monde un enfant infirme.
L’envers d’un rêve
Un jeune tombe amoureux des vers
d'une poétesse. Il veut la rencontrer, ce qu’elle refuse. Il se contente de lui
écrire jusqu’au jour où il décide de forcer les choses. Il se présente chez
elle et découvre qu'elle a un handicap physique. Il la fréquente, s'en
amourache. Elle n'y croit pas. À titre d'épreuve, elle exige qu'il s'éloigne
pendant six mois. Quand le délai est passé, il revient mais découvre qu'elle est
mourante.
Tragiques fiançailles
Le narrateur retrouve son amour
de vingt ans. Elle a épousé un autre homme qui l'a abandonnée. Malade et
gagnant péniblement sa vie, elle vit avec sa fille de six ans. Son ex a même
tenté de l'assassiner. Elle fait promettre au narrateur qu'il va s'occuper de
sa petite fille à sa mort et qu'il va l'épouser lorsqu’elle sera en âge de le
faire.
Le lien brisé
Denise a épousé Lucien et est
allée vivre avec lui. Sa belle-mère habite avec eux et lui rend la vie
impossible. Elle finit par retourner chez sa mère et Lucien vient habiter avec
eux. Cette fois-ci, c'est la mère de Denise qui rend la vie impossible à
Lucien. Ils se séparent et même quand elle donne naissance à un enfant, ils ne
se revoient pas. La vie passe, les belles mères meurent et pourtant ni l'un ni
l'autre ne fait le premier pas qui aurait pu mener à une réconciliation.
Les titres et les résumés disent
tout. Histoires sentimentales, avec les pires clichés mélodramatiques. Ce
recueil a mérité le prix d'action intellectuelle (?). Marie-Antoinette
Grégoire-Coupal va écrire beaucoup de romans sentimentaux. Pauline Gill lui
a consacré une biographie : Marie-Antoinette.
La dame de la rivière rouge.
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