8 décembre 2011

Passetemps sur les chars


Joseph  G. Bourget, Passetemps sur les chars, Trois-Rivières, La concorde, 1880, 137 pages (+ 4 pages de publicités à la fin)

Si je me fie aux publicités à la fin du recueil, on peut penser que ce petit livre a vraiment été vendu dans les gares. L’auteur travaillait sur les « chars » : « Voyageant depuis bientôt six ans sur les trains de chemin de fer, comme conducteur des malles, j'ai pu me faire une juste idée de l'ennui et du quasi-abrutissement dont est invariablement victime le voyageur. Y a-t-il  en effet, rien de plus monotone que  de voyager sur les chars ? Cela va assez bien en partant. On admire une heure durant les campagnes que nous traversons à toute vapeur, mais nos yeux se fatiguent bientôt de ces divers paysages, et alors.... » Et plus loin : « Heureux je serai, si mon petit livre peut faire paraître le temps moins long au voyageur, car c'est là le seul but que je me suis proposé. » Oui, l’entreprise est modeste et les récits, tout aussi modestes, si ce n’est le romantisme exacerbé qui les colore d’un bout à l’autre.

Amour et patrie
Les Benoit et les Colson sont les meilleurs amis du monde. La Rébellion les sépare. Leurs enfants doivent s’épouser. Finalement, tous ceux qui survivent aux troubles de 37-38 se retrouvent en Australie et mènent la grande vie.

Le témoignage de la morte
Allemagne. Une jeune aristocrate a épousé un coureur de dots. Il pense à la tuer. Elle est sauvée par un serviteur fidèle.

L’enfant du bon Dieu
Une famille prend en charge l’enfant illégitime d’une pauvre fille abandonnée par son amoureux.

Une aventure au Brandy pot
Rivière du loup. Une jeune bourgeoise est enlevée par des brigands et sauvée par le fils du fermier de son père. Elle finit par l’épouser.

Souffrida
Mexique. Souffrida est une jeune aristocrate. Lors d’un voyage, un brigand (Henri, alias Porporo) la sauve d’une mort certaine. Ce bandit n’est qu’un ancien noble tombé dans le crime. Souffrida en est amoureuse. Il ne peut l’épouser à cause de son passé. Elle finit par s’empoisonner. Il meurt à la guerre en contemplant la pierre tombale de la jeune fille.

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