Gabriel Charpentier, Cantate pour une joie,
Montréal, Erta, 1956, n.p. [8 pages].
Le recueil contient sept poèmes. Le premier évoque une petite fin du monde : « les lions jaunes hurlent dans le sable / l’épouvante est dans la ville / et les ténèbres entourent ma demeure / tout le monde a peur ». Dans sa traversée de ce décor d’épouvante, le poète trouve un ami, « une main tendue où [il] peu[t] tendre sa main ». Il parcourt les restes d’une ville anéantie : « ils ont détruit la ville / dans l’eau les pierres les rats les hommes les femmes ». Son existence est misérable. « Hélas je ne suis / je ne suis qu’en désirance / et me retrouve clown / ou pierrot sans lune ». Pourtant, « son corps [ayant été] purifié par les brumes souterraines », le joie surgit : « le cri de joie est sorti de ma bouche / tout le monde danse sur les places / et les colonnes chavirent / le cri de joie est en avant de moi / je le prends avec moi / il m’illumine de lumière ».
On peut certes interpréter cette courte suite de poèmes de différentes façons. Ce qui me vient le plus facilement, c’est le schème religieux : l’apocalypse, un sauveur, la traversée du désert, la grâce et le paradis retrouvé. Sans être neuve, cette poésie simple et accessible se prêtait bien à la mise en musique.
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La semaine à Radio-Canada, 1950-1966
Ici Radio-Canada, 1966-1985, 20 octobre 1966 (Le décès de Pierre Mercure)
Écouter Cantate pour une joie (Pierre Mercure dirige l’orchestre)
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