En lisant les contes de Fréchette, ce poème d’Alfred Desrochers s’est mis à me trotter dans la tête. Probablement est-ce dû au fait qu’ils emploient tous les deux le mot « ribotte ». Desrochers a consacré toute une partie d’À l’ombre de l’Orford (1929) aux « shantymen » (les « voyageurs » de Fréchette). Ce sont de magnifiques poèmes. Voici le plus connu.
CITY-HOTEL
« Nous n’irons plus voir nos blondes »
Le sac au dos, vêtus d’un rouge mackinaw,
Le jarret musculeux étranglé dans la botte,
Les « Shantymen » partants s’offrent une ribotte,
Avant d’aller passer l’hiver à Malvina
Dans le bar, aux vitraux orange et pimbina,
Un rayon de soleil oblique, qui clignote,
Dore les appui-corps nickelés, où s’accote
En pleurant, un gaillard que le gin chagrina.
Les vieux ont le ton haut et le rire sonore,
Et chantent des refrains grassouillets de folklore ;
Mais un nouveau, trouvant ce bruit intimidant,
S’imagine le camp isolé des Van Dyke,
Et sirote un demi-schooner, en regardant
Les danseuses sourire aux affiches de laque.
CITY-HOTEL
« Nous n’irons plus voir nos blondes »
Le sac au dos, vêtus d’un rouge mackinaw,
Le jarret musculeux étranglé dans la botte,
Les « Shantymen » partants s’offrent une ribotte,
Avant d’aller passer l’hiver à Malvina
Dans le bar, aux vitraux orange et pimbina,
Un rayon de soleil oblique, qui clignote,
Dore les appui-corps nickelés, où s’accote
En pleurant, un gaillard que le gin chagrina.
Les vieux ont le ton haut et le rire sonore,
Et chantent des refrains grassouillets de folklore ;
Mais un nouveau, trouvant ce bruit intimidant,
S’imagine le camp isolé des Van Dyke,
Et sirote un demi-schooner, en regardant
Les danseuses sourire aux affiches de laque.
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