2 décembre 2016

Légendes et Revenants

Wenceslas-Eugène Dick et Napoléon Caron, Légendes et Revenants, Québec, L’imprimerie Nationale, 1918, 142 pages.

Le recueil est le fruit de la collaboration de deux auteurs. Il compte quatre textes : deux récits, un tableau et un essai.

Le vol au Fantôme, par W.-E. Dick
Magloire Niquet a monté un subterfuge pour obtenir un petit pactole qui lui permettrait d’épouser Hortense. Il se déguise en fantôme, se fait passer pour un ancien paroissien qui avait jadis dérobé 200$ au curé. Pour abréger son purgatoire, il demande aux villageois de  lui apporter les 200$. Mais c’est sans compter sur Prosper Gagnon qui ne croit guère aux fantômes.

Une histoire de loup-garou, par W.-E. Dick
Le meunier Jean Plante ne croit pas aux loups garous. Il habite seul dans un moulin à l’écart du village. Un jour un quêteux se présente et il le repousse brutalement. Ce dernier jette un sort au moulin : Plante n’arrive plus à le mettre en marche. Durant les nuits qui suivent, un immense loup apparait à Jean Plante qui finit par admettre l’existence des loups garous.

Légendes des Forges du Saint-Maurice, par Minié (Napoléon Caron)
Un vieillard raconte au narrateur différentes légendes, plus fantastiques les unes que les autres, qui ont cours aux Forges de Saint-Maurice. Tout aurait commencé lorsqu’une certaine demoiselle Poulin, frustrée de n’avoir pu empêcher la compagnie de couper des érables en bordure de sa propriété, aurait légué ses biens au diable.

« Mlle Poulin avait aux environs des Forges des terrains couverts de superbes érables, et M. Bell faisait couper ces érables pour en faire du charbon. Elle voulut l’empêcher comme de raison ; mais c’est en vain qu’elle fit procès sur procès, elle ne put jamais rien gagner. Mlle Poulin n’était pas des plus dévotes : « puisque, dit-elle, je ne puis pas même empêcher les autres de prendre ce qui m’appartient, je donne tout ce que j’ai au diable ! » Elle n’avait pas d’héritiers, et elle mourut sans faire de testament se contentant de répéter : « Je donne tous mes biens au diable ! Ils ne jouiront pas en paix de ce qu’ils m’ont volé ! »

Les flibustiers de salons, par W.-E. Dick
Ce n’est pas un récit mais un essai sur le donjuanisme. Les « flibustiers de salon », ce sont les Don Juan. Dick décrit les débuts du séducteur, ses tactiques, etc. Il les rend directement responsables de la coquetterie des jeunes filles. En fait, pour lui, les flibustiers de salon  sont des parasites sans envergure :

« Et c’est ainsi que de conquête en conquête, de blonde en brune, l’heureux Don Juan arrive à la satiété du succès. Son cœur blasé se cuirasse d’un triple airain. Il n’aime plus ; et, s’il continue encore son œuvre de séduction, c’est plutôt pour satisfaire une sotte et ridicule vanité, que par inclination du cœur et amour pour les femmes.  / Et c’est là une punition justement méritée ! »


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